Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Chien des Baskerville
Depuis qu'au XVIIIe siècle, sir Hugo Baskerville, un aristocrate violent et débauché, a été tué par un gigantesque chien fantôme, sa famille est réputée maudite. Après la mort de Charles Baskerville dans de mystérieuses circonstances, son neveu Henry hérite de la propriété dans les landes du Dartmoor. Sherlock Holmes et le docteur Watson se rendent sur les lieux pour protéger le nouveau châtelain et découvrir qui se cache derrière le terrible molosse.

Mon premier contact avec Sherlock Holmes a été Basil, détective privé qui est peut-être le premier film que j'ai vu dans une salle de cinéma mais je n'en suis pas certaine. Il est possible que l'adaptation par la firme Hammer du roman d'Arthur Conan Doyle ait été le deuxième, là encore, difficile à dire. Ce qui est sûr, c'est que j'ai vu le film alors que j'étais encore en primaire et que certaines images m'étaient restées: la scène d'ouverture durant laquelle le méchant Hugo est puni pour ses péchés, la scène de la tarentule et surtout, ma déception immense à la fin devant la découverte du fameux chien, que je n'aimerais pas croiser mais tout de même, rien de fantasmagorique chez cette bestiole.

L'occasion de redécouvrir le film alors que je connais un peu mieux le célèbre détective était offerte par le site d'Arte (choix entre VF et version allemande uniquement, quelle indignité... mais du coup je l'ai revu dans les mêmes conditions que la première fois). Étonnamment, malgré plus de trente ans de distance depuis la première vision, je n'ai pas eu beaucoup de surprises. Comme souvent avec les films de la Hammer de cette époque, esthétiquement, c'est assez classieux, notamment la flamboyante scène d'ouverture. Bien sûr, on sent nettement la différence quand les acteurs évoluent dans la nature ou dans un décor, celui de l'abbaye bénéficie d'un éclairage vert du plus bel effet surnaturel et les personnages ont sans cesse les pieds dans la brume, phénomène météorologique que je n'ai pas vécu moi-même lors de ma brève incursion dans le Dartmoor, ni quand je vais au cimetière, mais c'est toujours fascinant à regarder.

En terme d'adaptation, malgré la courte durée (moins d'1h30), on rajoute des péripéties pour justifier le classement plus horrifique que policier avec la séquence de la tarentule dans laquelle apparemment Christopher Lee n'a pas feint ne pas en mener large ou le fait que l'évadé ait été victime d'un rituel. Sans doute pour ne pas identifier trop vite les coupables, on rend tout le monde un peu trop antipathique comme le pauvre docteur Mortimer mais même sir Henry Baskerville est trop hautain et manipulable pour qu'on se soucie véritablement de son sort. Pour une fois en revanche, les travers de Holmes ne sont pas poussés plus que de rigueur, du reste c'est une histoire dans laquelle sa présence reste limitée puisqu'il disparait pendant presque toute la première moitié du métrage.

Terence Fisher avait déjà dirigé le duo Peter Cushing et Christopher Lee, d'abord dans Frankenstein s'est échappé puis Le Cauchemar de Dracula, en faisant des vedettes du genre. Cushing n'est pas un mauvais Holmes mais la qualité citée plus haut est peut-être ici un désavantage car finalement il n'a pas beaucoup d'aspérités ou même d'occasions de montrer son prodigieux sens de la déduction. Lee n'hérite pour une fois pas du rôle du monstre, il est vrai qu'il aurait eu du mal à jouer un toutou phosphorescent et son élégance est idéale pour jouer l'aristo venu prendre possession de son héritage mais comme déjà signalé, le personnage n'est pas très sympathique. André Morrell campe un Watson plutôt bon, pas trop godiche comme c'était trop souvent la mode à l'époque mais pas non plus particulièrement habile. Le reste du casting fait le job en multipliant airs coupables ou inquiétants histoire d'entretenir une ambiance oppressante.

Bien qu'elle soit l'une des histoires les plus connues mettant en scène Sherlock Holmes, Le Chien des Baskerville n'est pas pour autant la plus facile à adapter mais l'on comprend que la Hammer, spécialisée dans l'épouvante, ait tenté le coup. Le résultat est en demi-teinte mais est au moins esthétiquement séduisant et l'on retrouve avec plaisir le duo mythique formé par Lee et Cushing.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 29 Octobre 2024, 16:41bouillonnant dans le chaudron "Films".