Dans un monde en proie à la guerre et aux intrigues, la jeune orpheline Cithrin, le mercenaire Marcus et l'intellectuel Geder vont se croiser se retrouver malgré eux plongés dans un conflit qui les dépasse.

Daniel Hanover, de son vrai nom Daniel braham, est notamment connu pour son travail de scénariste sur l'adaptation du Trône de Fer en comics. Aussi, quand l'on débute cette histoire se déroulant dans un monde où les dragons sont éteints, rapporté du point de vue d'une poignée de personnages annoncés en tête des chapitres qui leur sont consacré, on peut craindre que l'auteur ait du mal à se défaire de l'influence de Martin. Heureusement l'impression se dissipe bientôt, en particulier dans la façon dont Hanover aborde son univers. Là où Martin donne une profusion de détails sur des civilisations qui en rappellent généralement de bien réelles, Hanover reste finalement très flou, et le peu qu'on perçoit à l'issu de ce premier tome n'a pas grand chose à voir avec Westeros. Ce manque de détail, loin de sembler de la pauvreté pour l'instant, donne surtout une impression de mystère et d’exotisme.

Les personnages sont aussi intéressants. Marcus reste pour l'instant assez convenu dans le registre du guerrier revenu de tout et henté par une tragédie, mais Cithrin se détache de la jeune orpheline bien née de base (combien d'entre elles sont des as de la finance?) et Geder promet d'avoir une évolution plus intéressante que sa présentation comme un rat de bibliothèque tourné en dérision par tout le monde laissait présager.

Ce premier tome a suffisamment d'éléments intrigants pour convaincre de lire la suite même si j'avoue que par moment, je décrochais un peu (problème lié à la fatigue de la fin de l'année plus qu'au livre lui-même?) et je me demandais comment tel personnage avait atterri où il était.