Toujours en route pour l'Australie à bord d'un navire antique qui part en biberine, Edmund Talbot désespère de revoir un jour miss Chumley, tandis que la rivalité entre les lieutenants Summers et Bénet fait rage.

William Golding offre une conclusion admirable à sa superbe trilogie avec ce dernier roman. Edmund évolue lentement, et s'il lui arrive d'être toujours ridicule et tête-à-claques à l'occasion, on le voit davantage intéressé par les autres et prêt à aider. Il a ainsi l'occasion de voir les personnages sous un autre angle, et si on a un bon lot de scènes et dialogues qui prêtent à sourire, ainsi qu'une conclusion bien plus heureuse qu'on ne l'espérait pour le héros, tout cela s'accompagne de séquences assez dures et d'une cruauté bien sèche comme les destins du jeune Tommy Taylor ou de ce cher Charles Summers.