Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Horns
Accusé du meurtre de sa petite amie Merrin, Ig est déjà jugé coupable par une bonne partie de la population de sa petite ville, y compris son entourage proche. Après une nuit de beuverie, le jeune homme se réveille avec une paire de cornes sur la tête qui poussent les gens à révéler leurs pensées les plus intimes et suivre leurs plus bas instincts. Ce qui apparait tout d'abord comme une malédiction à Ig se révèle bientôt un moyen de découvrir le meurtrier de Merrin.

Adapter le livre de Joe Hill n'était pas une mince affaire car le roman mêlait les genres, changeaient brusquement de ton, et ne serait-ce que d'un point de vue esthétique, filmer un quidam se baladant avec des cornes sur la tête a déjà de quoi faire pouffer. Alexandre Aja parvient néanmoins à relever le défi... Mais seulement dans les deux premiers tiers de son film, malheureusement. Il est aidé par un casting réussi (bien que Max Minghella m'ait paru assez fade), Daniel Radliffe en tête. L'acteur a souvent été jugé inexpressif en particulier dans le rôle qui l'a rendu célèbre (ce qui est un peu réducteur mais pas toujours faux), il a néanmoins déjà prouvé qu'il a une palette de jeu assez étendue et qu'il n'ait jamais meilleur que quand on lui donne l'occasion de se lâcher un peu, et c'est justement le cas ici. Les réactions à son pouvoir donnent lieu à quelques savoureux moments dans la première partie du film et il fait preuve d'un bon tempo comique, tout en arrivant à traduire la rage face à ce qui lui arrive. Juno Temple, bien que peu présente à l'écran, est lumineuse.

Si les effets spéciaux, plus présents dans la dernière partie du film, sont loin d'être éblouissants, esthétiquement c'est assez réussi, en particulier la forêt et la clairière avec la cabane, qui ont aspect presque irréels. Malheureusement, comme signalé plus haut, le métrage ne parvient pas à tenir sur la longueur. L'adaptation a donné lieu à certains aménagements, qui parfois passent (la modification du personnage d'Eric, ici fusionné à un des flics qui suivent Ig, le coup de la grand-mère omis mais remplacé par une baston de journalistes presque aussi réjouissante dans le genre comédie noire), parfois moins. Dans le livre Ig découvrait assez vite qui était le coupable tandis que le film maintient le suspense plus longtemps, alors qu'il n'y a pas suffisamment de suspects pour que le spectateur ne connaissant pas l’œuvre d'origine tombent des nues. À partir de ce moment (en fait un peu plus tôt lors de l'interminable scène d'overdose du frangin) le film accuse une baisse de qualité et on ne sait plus vraiment où le réalisateur veut en venir. Alors que jusque-là la fusion entre la comédie légèrement trash et le drame humain fonctionnait sans problème, Aja ne semble plus savoir quel angle adopter comme en témoigne la mort très cartoonesque d'un personnage au moment d'une confrontation finale qui se voudrait sérieuse. Du coup, l'aspect grotesque du héros dans sa dernière transformation est-il à prendre au premier degré?

Il est vraiment dommage que la dernière partie gâche un peu le plaisir qu'on a pu avoir à suivre l'histoire jusque-là en concentrant tous les défauts du film. Pour la première adaptation d'un bouquin de Hill, c'est donc loin d'être une réussite malgré des qualités qui parviennent à la rendre assez sympathique.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 10 Octobre 2014, 17:34bouillonnant dans le chaudron "Films".


Ingrédients :

  Escrocgriffe
17-10-14
à 17:33

J’ai vraiment trouvé ce film bancal. Comme tu le dis il est beau, mais je n’ai jamais réussi à entrer dans l’histoire. Daniel Radcliff a tendance à en faire trop, et je trouve que Junio Temple lui vole carrément la vedette… Et puis cette fin...