Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Haute Fidélité
Rob Flemyng, disquaire trentenaire, vient de se faire plaquer par sa compagne, Laura. C'est le moment de faire un bilan sur sa vie, ses amours, ses ruptures, et décider quelles sont les meilleurs chansons pour accompagner tout cela.

J'avais découvert Haute Fidélité pour la première fois quand je commençais mes études et je l'avais relu à plusieurs reprises dans la foulée. Néanmoins, un peu comme les bouquins de P.G. Wodehouse que j'avais lu à la même époque, le roman est resté associé à une période où je déprimais franchement et avais besoin de me remonter le moral, aussi quand je suis allée mieux, je l'avais laissé dans un coin, en me disant de temps en temps que je devrais y revenir mais avec la vague impression que si je le faisais cela voudrait dire que je traverserai à nouveau une mauvaise passe.

Finalement c'est dans un bon état d'esprit que je m'y suis replongée et, peut-être parce que je ne l'avais plus trop en tête, peut-être parce que je n'avais pas encore la vingtaine quand je l'ai découvert et que je suis désormais un peu plus âgée que le protagoniste, je l'ai totalement vu sous un autre angle. Je me souvenais de reparties percutantes et sardoniques entre Rob et son employé Barry, quelques réflexions amusantes, et j'en gardais donc l'image d'un livre humoristique bien qu'il aborde des sujets graves. Cette fois-ci, dès les premières pages (en particulier la description de la deuxième rupture mémorable de Rob), je me suis surtout dit que le protagoniste était bien un mec, tiens (ce qui ne sonnait pas comme un compliment). Le récit revient d'ailleurs sur son attitude par la suite et on réalise petit à petit que Rob est vraiment un connard la plupart du temps, un connard-tout-le-monde et pas au-delà d'une amélioration ou en tout cas de davantage de maturité dans ses interactions, c'est même un peu l'enjeu de l'histoire mais il était bien moins attachant que dans mon souvenir. Quoiqu'il en soit, c'est un portrait parfaitement crédible de type-lambda.

Ce premier roman n'en reste pas moins réussi car Hornby a le chic pour rendre vivants ces personnages ordinaires, très imparfaits et pas toujours sympathiques, sait conter sans ennuyer des tranches de vie qui n'ont rien de révolutionnaires mais sont toujours dépeintes avec vivacité et lucidité. Sans parler du fait qu'il y a toute une bande-son à explorer pour l'accompagner.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 14 Mai 2021, 17:12bouillonnant dans le chaudron "Littérature".