Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Habemus Papam
À la mort du pape, les cardinaux se réunissent en conclave et après quelques scrutins peu concluant, les favoris sont écartés et le discret cardinal Melville se trouve propulsé souverain pontife. Alors que le protodiacre annonce la bonne nouvelle, Melville craque et refuse de se montrer au balcon. Devant cette situation inédite et alors que hors du Vatican on s'interroge sur l'identité du pape mystère et pourquoi il se cache, le Saint-Siège fait venir le meilleur psychiatre d'Italie pour trouver une solution au problème.

Sorti en 2011, ce film de Nanni Moretti prend une saveur particulière après les derniers mois où l'on a vu un pape renoncer à sa charge et les cardinaux désigner comme son successeur un de leur collègue qui, dit-on, avait préférer passer la main quand le nombre de vote en sa faveur commençait à monter un peu trop à son goût.

Heureusement pour lui, le film vaut pour bien d'autres choses que les événements récents, toutefois. Contrairement à ce que je pensais, l'histoire ne repose pas sur la relation entre le pape et le psychiatre, en fait ils n'ont qu'une scène en commun, puis, on navigue de l'un à l'autre jusqu'à la dernière scène. Car le pape s'arrange pour fausser compagnie à sa garde rapprochée et commence une errance dans Rome tandis que le psychiatre passe le temps avec le collège cardinalice, attendant que le Saint Père aille mieux et ignorant son absence grâce aux stratagèmes du porte-parole du Vatican et d'un garde suisse.

Les deux intrigues parallèles ont une ambiance bien différente. En compagnie des cardinaux, on est souvent dans l'humour à la limite du burlesque, jamais méchant (on ne parle pas de scandales et il n'y a pas de luttes de pouvoirs, les Princes de l'Église étant finalement surtout coincés par le poids des traditions mais pas déplaisant) et tout cela culmine autours d'un tournois de volley-ball.

Du côté de Melville, incarné à merveille par Michel Piccoli, l'atmosphère est davantage à la mélancolie alors qu'il cherche à comprendre les raisons de son blocage et se joint temporairement à une troupe de comédiens interprétant Tchekhov.

Si la fin peut paraître un peu trop abrupte et facile, elle est finalement logique et ne cherche pas à trancher entre les deux parties, religieux et psys (les premiers, à force de vouloir sauver la face en voulant à tout pris remettre Melville en selle, se retrouvent encore plus dans l'embarras, quant aux seconds, le psy incarné par Moretti n'a qu'une incidence mineure sur le parcours de Melville, tandis que sa femme, même si elle l'aide peut-être à ouvrir les yeux sur son problème, propose en fait le même diagnostic à tout le monde).
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 2 Juin 2013, 17:09bouillonnant dans le chaudron "Films".