Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Donjons et Dragons: L'Honneur des Voleurs
Edgin, un ménestrel devenu voleur, et sa complice barbare Holga s'évadent de la prison où les a mené la trahison d'un membre de leur bande, l'escroc Forge Fitzwilliam, qui a depuis fait fortune et élevé Kira, la fille d'Edgin. Avec l'aide d'un mage maladroit et d'une druide métamorphe, Edgin et Holga vont tenter un casse audacieux dont le but ultime est de récupérer Kira, mais ils découvrent que Forge s'est acoquiné avec une redoutable Mage rouge.

Je suis allée voir Donjons et Dragons au cinéma. C'était un 31 décembre 2000, avec des amies, une sortie cinéma suivie d'un resto pour fêter le réveillon. À l'époque, c'était la disette question film de fantasy, les adaptations d'Harry Potter à l'École des Sorciers et surtout de La Communauté de l'Anneau n'arriveraient sur les écrans qu'après encore une interminable année, je ne me cherche pas des excuses, j'explique le contexte! Pas la peine de revenir sur les conditions de fabrication de ce film et sur tout ce qu'il y a de nanar dans le résultat, ni sur les suites qui arrivaient à abaisser encore le niveau. Plus de vingt ans après cette première tentative de voir la célèbre licence de jeu de rôle adaptée sur grand écran et après bien des péripéties concernant les droits, la Paramount avait l'occasion de rectifier le tir et d'enfin faire les choses sérieusement.

Enfin, sérieusement, pas dans le ton adopté, car si on ne tombe jamais dans la parodie (encore que le Paladin...), l'humour est très présent dans L'Honneur des Voleurs: on a affaire à une quête où les bons mots et les petits gags abondent, et bien sûr, on pourra regretter que l'on ait choisi cette option plutôt que de se placer dans la lignée d'un Seigneur des Anneaux, avec plus de gravité et de batailles épiques. Pourtant, cela fonctionne car sans faire mouche à tous les coups, l'humour en question n'est pas lourd et ne désamorce pas les enjeux ou le parcours personnel des personnages. On admet par principe qu'on est là pour s'amuser avec une bande de voleurs qui doit se mettre en quête de différents objets pour réussir une mission et accessoirement sauver une ville et pas seulement eux-même des manigances d'une vilaine sorcière. De ce point de vue, le contrat est rempli, et mieux que de manière simplement satisfaisante.

On voyage de villes cossues en cavernes sinistres en passant par des paysages verdoyants, on croise finalement assez peu de dragons mais les dangers sont réguliers, chaque membre du groupe a sa spécificité et son petit moment de gloire. Les effets spéciaux sont corrects, il en faut désormais plus pour être épaté à ce niveau et l'on sent dans certaines scènes d'intérieur les décors en CGI mais le bestiaire est assez varié et les réalisateurs John Francis Daley et Jonathan Goldstein ménagent ses scènes d'action et de combat dynamiques, comme une poursuite où Doric la druide change sans cesse de forme pour échapper à la garde. Le casting est réussi, pas de contre-emploi donc tout le monde est bien dans sa zone de confort: Chris Pine en voyou au grand cœur, Michelle Rodriguez en guerrière, Justice Smith en geek ou encore Hugh Grant qui en fourbe vaniteux refait peu ou prou son numéro réussi de Paddington 2. Peu d'audace à ce niveau mais tout le monde est à l'aise et cela se sent. Le film est parfaitement abordable pour des néophytes, je n'ai repéré que de petites allusions à l'univers (une mention de Baldur's Gate et d'Elsminster, une équipe rappelant les héros du dessin animé) et peut-être une autre aux Annales du Disque-Monde, rien d'étouffant.

Le film n'est toutefois pas sans quelques petits défauts, comme la scène dans le labyrinthe au cours d'une épreuve dont les règles sont un peu confuses, une musique de Lorne Balfe agréable mais qui ne reste guère en mémoire (ironiquement, le thème composé par Justin Caine-Burnett pour la version de 2000 m'aura davantage marquée) et un final un peu haché à cause de plans différents successifs, ce qui est annoncé en amont mais un peu bourratif. Le film en France a l'honneur d'un générique chanté par Mylène Farmer dont je n'ai pas compris les trois-quart des paroles sur une mélodie parfaitement oubliable, heureusement le générique lui-même en animation est fort sympathique.

Donjons et Dragons: L'Honneur des Voleurs se devait d'être meilleur que les films qui l'ont précédé, une barre qu'il n'était pas difficile de franchir. Le film ne s'en contente pas et s'avère un excellent divertissement, permettant de rencontrer une équipe de bras cassés que l'on ne rechignerait pas à retrouver pour une nouvelle quête.
potion préparée par Zakath Nath, le Vendredi 14 Avril 2023, 23:23bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".