Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who, saison 13 épisode 3: Flux Chapter 3: Once, Upon Time
Pour échapper à Swarm, le Docteur plonge avec ses Compagnons dans le Vortex. La solution est désespérée et ne peut être que temporaire. Alors que tous sont dispersés dans l'espace et le temps, une survivante du Flux, Bel, débute sa propre quête.

Nous voilà désormais à mi-parcours de la saison et au terme de cette épisode, on y voit un peu plus clair, ce qui est paradoxal car jamais épisode de Doctor Who n'a été aussi confus et éparpillé. Si The Halloween Apocalypse était foutraque à lancer plein de pistes en même temps, si certaines histoires de la période Moffat paraissaient empiler les scènes de bravoure sans prendre les spectateurs par la main, au risque de les perdre, on a ici pas moins de cinq personnages à suivre, dont on ne sait pas très bien où ils ont atterris et à quel point ce qui les entoure est réel ou l'a été à un point de leur existence. On raccroche les wagons au terme des 50 minutes que cela dure mais ce n'est pas sans mal.

On commence avec Dan, c'est le plus facile, il n'y a pas grand chose à en dire à part qu'au terme de l'épisode, il en apprend plus sur le sort de Diane, prisonnière de Swarm et Azure, ce qui devrait ajouter de la gravité à un personnage un peu trop décontracté jusqu'ici. On découvre aussi pourquoi Vinder est en disgrâce, Yaz est traquée par un Ange, Thirteen en apprend plus sur son passé et on fait la connaissance de Bel, une survivante du Flux. Pour ce qui est de l'intrigue relative au Docteur, elle apporte une réponse attendue: puisque les méchants l'avaient rencontrée dans son passé mais qu'elle ne s'en souvenait pas, il était logique de supposer qu'ils appartenaient à la période de ses vies pré-Hartnell et on en a confirmation. C'est l'occasion d'un bref retour de Jo Martin et si l'idée de superposer les deux Doctoresses n'est pas mauvaise, elle démontre encore que Martin a beaucoup moins de mal à s'imposer que Whittaker avec pourtant beaucoup moins de temps pour le faire. Elle dégage tout simplement une sérénité qui rend ses manifestations d'autorité bien plus convaincantes que celles de sa collègue.

On passe beaucoup de temps à suivre une nouvelle venue, Bel, et je n'ai pas grand chose de positif à dire pour l'instant à part que cela donne lieu à de jolis plans de l'espace et de bases stellaires (cette saison est très soignée à ce niveau). J'espère que The Irregulars n'a pas grillé totalement Thaddea Graham à mes yeux car elle n'est pas moins bonne actrice qu'une autre mais je n'ai ressenti aucun intérêt pour ce personnage qui voyage à travers la galaxie et échappe aux Daleks et aux Cybermens sans verser une goutte de sueur et n'a pas l'air plus traumatisée que cela par les contrées ravagées qu'elle traverse. On veut en faire un personnage ultra-badass, c'est gentil mais on s'attache généralement aux personnages de cette série parce qu'ils sont ordinaires et se révèlent en situation de crise. Quelqu'un qui est d'emblée au-dessus du commun des mortels n'est pas très intéressant (oui, on va me dire, le Docteur, mais c'est bien pour l'humaniser qu'on lui colle des compagnons). Ce qui nous amène à un problème plus général.

J'ignore à quel point les conditions de tournage liées à la pandémie ont eu un impact sur le scénario, ce qui était prévu d'avance et ce qui tient du système D. Quoiqu'il en soit, c'est l'épisode de la distanciation sociale. Non seulement les protagonistes sont envoyés chacun de leur côté mais rares sont les scènes avec plus de cinq personnages à l'écran et ils ne se tiennent que rarement côte-à-côte. Rares également sont les acteurs venus le temps de l'épisode (bonjour Craig Parkinson). Les gens que côtoient l'équipage du TARDIS et Vinder au cours de leur aventure prennent les traits de Thirteen, Yaz et Dan. En soit, c'est un moyen plutôt habile de raconter l'histoire en évitant de provoquer un cluster. Trop souvent, cela revient à des personnages monologuant dans le vide ou s'adressant à des hologrammes et cela devient vite extrêmement artificiel, surtout dans le cas du Docteur.

Once, Upon Time aurait pu faire partie de ces épisodes un peu fous, un peu bizarres mais finement écrits et mémorables. Il ne parait pas assez maîtrisé pour convaincre mais parvient cahin-caha à faire avancer l'intrigue générale. C'est toujours ça.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 15 Novembre 2021, 14:40bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".