Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Citizen Sidel
J. Michael Storm, candidat démocrate à la présidence des États-Unis, n'est guère populaire mais il peut compter sur son colistier, Isaac Sidel, pour mener une campagne triomphante. Pourtant, Sidel se préoccupe peu de Storm, dont il connait les nombreuses casseroles qu'il traîne, perturbé par la mort d'un jeune policier, tué par son père lui-même dans les forces de l'ordre de New York, ville dont il est toujours maire.

Sky is the limit pourrait-on se dire en voyant le parcours d'Isaac Sidel, commissaire devenu on sait à peine comment maire de New York et qui désormais est la force derrière la candidature du véreux J. Michael Storm, dont on a découvert les combines dans le tome précédent. Comment Sidel peut-il contribuer à conduire celui-ci à la Maison Blanche? Ses principes et ses beaux sentiments pourraient-ils contrebalancer la corruption de son ancien protégé? On verra cela plus tard car si le roman ménage quelques moments de campagne savoureux (dont le discours le plus bref et interloquant du monde pour accepter une nomination), Isaac, encore une fois, y semble presque indifférent, comme candidat malgré lui, et n'en fait qu'à sa tête pour éclaircir un meurtre qui n'en est pas un, jusqu'à ce qu'il en soit un.

Isaac se déguise, fait connaissance d'un rat nommé Raskolnikov, protège toujours Marianna Storm, fille prodige de son ennemi/colistier mais cette fois-ci, son grand amour Margaret Tolstoï pourrait bien être dans le camp adverse... D'autant que le nazi cannibale pédophile (le mot est enfin dit dans le roman, au bout de quoi, cinq tomes à mentionner le bonhomme?) qui a "lancé" sa carrière n'est pas aussi mort qu'on pouvait le penser. Et il y a aussi le président en place, dont on se dit que décidément, il n'y a que dans une aventure d'Isaac Sidel qu'on peut croiser un animal pareil à ce poste... et puis en fait, non, on sait désormais que c'est parfaitement possible dans la réalité aussi. On pouvait craindre qu'en s'élevant dans les sphères politiques, on perde de vue le terrain, les quartiers misérables et délaissés de New York où Sidel tente de faire le bien, de lutter contre les divers trafics et de faire face autant aux gangs qu'aux plans cyniques des puissants. Il n'en est rien et on poursuit avec bonheur dans cette veine, tandis que le personnage principal ne sait jamais trop qui sont ses alliés ou ses ennemis, marchés, complicités forcées et trahisons s'enchaînent.

Citizen Sidel est donc un pur concentré d'Isaac le Pur: personnages hallucinants, faux-semblants, héros à la fois perdu et déterminé, séduisant les électeurs qu'il devrait rebuter sans même donner l'impression de vraiment faire d'efforts, toujours sur le fil sans jamais tomber... et probablement bientôt à la Maison Blanche, ce qui promet.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 6 Juillet 2023, 20:03bouillonnant dans le chaudron "Littérature".