Quatrième collaboration entre Tim Burton et Johnny Depp, Charlie et la Chocolaterie est la seconde adaptation ciné du roman de Roald Dhal.

Le richissime et mystérieux chocolatier Willy Wonka organise un concours: 5 tickets d'or ont été dissimulé dans des tablettes de chocolats, et les enfants qui les trouveront auront droit à une visite de la légendaire chocolaterie Wonka et un prix spécial pour l'un d'eux. Les quatre premiers enfants sont d'horribles gamins: Augustus, un goinfre stupide et méchant, Violet, une peste dressée pour être une gagnante qui écrase les "losers", Veruca, fille hyper-gâtée d'un riche homme d'affaire britannique, et Mike, un génie de la science prétentieux rendu agressif par la télé et les jeux vidéos. Le dernier ticket revient à Charlie, un garçon pauvre mais généreux qui vit dans une bicoque avec sa famille. Au cours de la visite, mené par l'excentrique Wonka, chaque enfant est éliminé par où il a pêché, jusqu'à ce que ne reste Charlie, le seul digne de succéder à Wonka.

D'aucuns pourront se plaindre que Tim Burton semble avoir abandonné ses accessoires gothiques pour réaliser ce divertissement hollywoodien familial. Ce serait bouder son plaisir. Les décors sont kitsch mais adaptés, la réalisation inventive, et le casting parfait: le rôle de Willy Wonka semble parfait pour Depp, adepte des personnages déjantés. Freddie Highmore en Charlie est moins impressionnant que dans Neverland (où il affrontait déjà Depp) mais son personnage est plus spectateur qu'acteur. Les autres adultes et enfants ont parfaitement la tête de l'emploi.

On peut regretter que la cruauté avec laquelle sont éjectés les enfants-rois débouche ensuite sur une morale bien pensante sur la famille, avec réconciliation de Wonka avec son père (en même temps, ça permet de voir Christopher Lee, alors on ne va pas s'en plaindre...) mais si le film n'est pas le meilleur du réalisateur, il reste bien au-dessus de la production habituelle, et on passe un moment de bonne humeur. C'est plus que l'essentiel.