Sierra Leone, 1999. Le pays est ravagé par la guerre civile. Solomon Vandy (Djimon Hounsou), tranquille pêcheur, est fait prisonnier par les rebelles du FRU et contraint de travailler dans une mine de diamants. Découvrant un superbe diamant, il parvient à le cacher avant que le camp ne soit attaqué par les forces gouvernementales. Jeté en prison, Solomon y croise Danny Archer (Leonardo DiCaprio), un petit trafiquant. Celui-ci lui propose alors, en échange du diamant, de l'aider à retrouver sa famille, dont son fils devenu enfant-soldat. Ils s'allieront un temps à une journaliste de choc (Jennifer Connelly) et devront affronter les différentes factions qui s'entredéchirent durant leur parcours.

Blood Diamond a été pour moi la bonne surprise de ce début d'année. Mis en scène par Edward Zwick, honnête réalisateur de studio mais assez inégal, le film se présente comme un gros divertissement, accompagné d'un côté critique (la façon dont l'Occident exploite les ressources des pays pauvres en guerre).

Côté interprétation, Djimon Hounsou est impérial, et DiCaprio m'a agréablement surprise par sa maturité. Deux nominations aux Oscars méritées pour ces deux-là. Jennifer Conelly est bien aussi, malgré un personnage un peu trop cliché. Les seconds rôles sont très corrects, mais j'ai été un peu perturbée par Michael Sheen dans le rôle du méchant diamantaire. Non qu'il joue mal, rien à redire, mais avec un personnage si peu présent et développé, je n'arrivais pas à le détacher de son interprétation de Tony Blair dans The Queen.

Quant au film en lui-même, la réalisation est rythmée, efficace, avec de très beaux plans et des scènes de guérilla réussies. Seule ombre au tableau, c'est que dans la deuxième partie, le côté film commercial hollywoodien prend un peu trop le pas, et on a droit à une romance convenue entre la journaliste et le bad boy, et à une fin un peu trop belle pour être vraie. Mais l'ensemble est largement recommandable.