Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
Ambre
Ambre Saint-Clare, bâtarde dont les parents sont morts durant la Guerre civile, est élevée à la campagne par d'humbles fermiers. Sa beauté attire l’œil de lord Carlton, alors que lui et ses compagnons reviennent en Angleterre, précédant Charles II. Séduite, Ambre va suivre Carlton à Londres, où après bien des mésaventures, elle connaîtra une ascension dans la société grâce à ses charmes.

Ce roman de Kathleen Winsor a souvent été comparé à Autant en emporte le vent. Il faut dire que les points communs ne manquent pas: sorti à la même période, le livre présente une héroïne qui ne s’embarrasse pas de scrupules, qui passe à côté du bonheur à force de baver sur un homme qui ne veut pas d'elle, sur fond historique. Néanmoins, l'adaptation au cinéma n'a pas autant marquée les esprits que celle d'Autant en emporte le vent, ce qui explique peut-être pourquoi Ambre est moins connu de nos jours, voire précédé d'une réputation peu flatteuse.

En effet, j'en avais d'abord entendu parler comme d'un roman à l'eau de roses, avant d'en entendre dire davantage de bien. Cela a attisé ma curiosité, et le hasard faisant bien les choses, j'ai trouvé un vieil exemplaire de 1946, dédicacé par la traductrice, dans une borne de livres-échange.

Bon, soyons franc: on n'est absolument pas chez Barbara Cartland, mais ce n'est pas un chef-d’œuvre non plus. Impossible de faire preuve de compassion pour un personnage principal aussi pénible. Non qu'on puisse lui reprocher de réussir grâce à ses fesses, elle n'a que ça et ce n'est pas une existence facile, ni le fait d'être une garce, puisqu'elle en est entourée et se serait faîte vite bouffer si elle n'en avait pas été une aussi. Mais sa façon de s’accrocher à Carlton devient rapidement répétitive et insupportable sur la fin, et on aimerait bien qu'Ambre fasse preuve d'un peu de dignité.

Les apartés historiques sur Charles II ne s'intègrent pas toujours très bien. Passe encore ses histoires de maîtresses, qui finissent par rejoindre l'intrigue principale, mais tout ce qui concerne sa sœur Henriette fait un peu pièce rapportée. En revanche, l'ambiance libertine de la Restauration est bien rendue, et la peinture de la peste de Londres est particulièrement prenante (et pour ceux qui s'imagineraient encore que ce roman est une nunucherie, la longue description des symptômes de la maladie devrait remettre les pendules à l'heure).

Il ne s'agit donc pas d'un grand livre, à mon avis, mais il vaut cependant le coup d'être (re)découvert.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 27 Mars 2011, 21:38bouillonnant dans le chaudron "Littérature".