Après les événements de The Long Halloween, le tueur en série connu sous le nom de Holiday est derrière les barreaux (enfin, ça... Je vous renvois au précédent volume). La victoire a pourtant un goût amer, le trio Batman/Gordon/Dent ayant volé en éclat suite à la transformation du procureur en Double-Face, désormais enfermé à Arkham en compagnie de ceux qu'il a contribué à faire coffrer. Arkham étant une vraie passoire, Dent et ses joyeux colocataires s'échappent et mènent une guerre à la famille Falcone, désormais dirigée par Sofia. Ajoutons à cela un nouveau tueur en série que les indices désignent comme étant Dent.

Dark Victory est donc la suite directe de The Long Halloween, et est tout aussi réussi, même si le scénario emprunte un peu trop le même schéma (un tueur en série, les mafieux contre les freaks avec Batman et Gordon au milieu, toute une gallerie de méchants même si peu sont véritablement exploités...). On peut trouver ça un peu répétitif, mais heureusement, les personnages ont évolué. Batman se sent plus seul que jamais, cherche à étouffer son sentiment de culpabilité vis-à-vis de Dent et est encore plus froid qu'avant. L'arrivée de Robin, qui aurait pu être casse-gueule, arrive à point nommé. Pendant ce temps, Gordon doit faire face à son nouveau poste de commissaire, à son mariage qui bat de l'aile, et n'arrive pas à collaborer avec Janice Porter, qui a succédé à Dent, aussi bien qu'avec ce dernier. Quant à Dent, il semble avoir complètement disparu derrière Double-Face.

Bref, le programme est lourd (surtout si on ajoute les luttes au sein de la famille Falcone) mais on s'y retrouve et les quasi 400 pages s'enfilent vite. On assiste enfin à la chute des gangsters classiques annoncée dans The Long Halloween et le dessin de Tim Sale est toujours aussi bon.