Si Les Trois Mousquetaires ne sont plus à présenter (bon, d'accord, je l'ai fait quand même), ses suites, Vingt ans après et Le Vicomte de Bragelonne, sont malheureusement beaucoup moins mises en avant, alors qu'on ne peut pas dire que la qualité baisse, au contraire.

Bref, comme le titre l'indique si bien, Vingt ans après se déroule une vingtaine d'années après les aventures des trois mousquetaires face à Richelieu. Le Richelieu en question est mort et enterré, tout comme Louis XIII. Le jeune Louis XIV n'est pas encore majeur et le pouvoir est principalement entre les mains de son premier ministre, le cardinal de Mazarin, dont les alliés comme les adversaires semblent tous d'accord pour dire qu'il n'arrive pas à la cheville de son prédecesseur. Ce sont les débuts de la Fronde, et Mazarin demande à d'Artagnan, qui végète à son poste de lieutenant des mousquetaires, de réunir ses anciens amis pour lutter à ses côtés. Mais si Pothos, qui s'ennuie sur ses magnifiques terres, est aussitôt partant, Athos et Aramis, ayant rejoints le parti des Frondeurs, sont évidemment moins enthousiastes.

Le grand intérêt du livre, c'est bien sûr de voir l'évolution de nos héros depuis leurs jeunes années. Si Aramis est toujours ambitieux et Porthos toujours aussi costaud et bien brave, ceux qui ont le plus changés sont d'Artagnan et Athos. D'Artagnan qui bien que toujours aventureux a perdu l'enthousiasme de ses vingt ans et est plutôt cynique, et Athos qui semble avoir enfin trouvé la paix auprès de son fils. L'épisode qui m'a le plus marqué dans le livre est tout le passage en Angleterre, pas tant pour le personnage de Mordaunt, mais pour l'acharnement des mousquetaires à sauver Charles Ier, en vain. Je dois aimer, ça, quand les héros se plantent...