Encore un titre français neuneu, mais c'est pas grave. En revanche, je me demande ce que les distributeurs ont dans le crâne. J'ai dû me tirer à Aix pour le voir alors qu'a priori, il n'y avait pas grand risque à lui donner un nombre de copie plus conséquent: réalisateur dont le précédent film, Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, même s'il a divisé les fans, a été un succès commercial et critique, un acteur principal, Clive Owen, qui s'il n'est pas une star a de quoi attirer le chaland, des critiques extrèmement positives, et une histoire qui intéressera autant les fans d'action que ceux qui cherchent un film un peu plus profond. Enfin, espérons que le bouche-à-oreille fasse un meilleur boulot!

Dans un futur proche, la Grande-Bretagne est une dictature où les réfugiés clandestins sont traqués et envoyés dans des camps. Comme si cela ne suffisait pas au malheur de l'humanité, toutes les femmes sont devenues stériles. Sauf Kee, jeune réfugiée qui se retrouve miraculeusement enceinte. Théo, ancien activiste rentré dans le rang, est alors contacté par Julian, son ex-compagne, qui lui confie la mission de l'aider à faire sortir Kee du territoire (qui comme on le sait tous, est une île...).

La première partie pose habilement les bases, montrant un futur crédible où les éléments technologiques ne sont pas tapes-à-l'oeil. Puis on entre dans le vif du sujet, avec une course poursuite halletante où Theo et Kee tentent à la fois d'échapper à la police et à un groupe d'activistes cherchant à récupérer le bébé pour leur cause (du côté de ce groupe, on n'évite d'ailleurs le manichéisme, et c'est tant mieux). Tout cela culmine dans une scène hallucinante de guerilla urbaine. La mise en scène est inspirée, les acteurs (Clive Owen, Julianne Moore...) jouent juste... Ce serait vraiment dommage de passer à côté de ce film peu mis en avant alors qu'il est l'un des plus réussis de l'année (en attendant le Labyrinthe de Pan!).