Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Lorsqu'Arnold White se retrouve à l'hôpital après une nouvelle correction de son beau-père Frank "Weasel" Whipple, ce n'est que la dernière d'une longue liste de mésaventure, pense-t-il. La chance tourne quand son voisin de chambre lui confie avant d'expirer le secret de l'emplacement d'un sarcophage en or massif. Hélas, le cercueil suscite bien des convoitises et il vaut mieux ne pas déranger ce qu'il renferme.

Voilà bientôt quatre ans que j'explore la collection Pocket Terreur et à l'époque où j'ai commencé, j'avais entamé les réjouissances par un auteur qui m'était inconnu, Randall Boyll, avec son premier roman, Territoires du Crépuscule. Mon jugement avait été en demi-teinte, un réel sentiment d'angoisse laissant vite place à des péripéties dont je me demandais à quel point elles étaient volontairement grotesques. À la lecture de ce deuxième roman, je peux rendre un verdict plus sûr: le grotesque plus que l'angoisse semble être le genre de prédilection de l'auteur et avec cette histoire-ci, il se lâche complètement alors que précédemment il essayait encore de mener un récit d'épouvante un peu traditionnel.

Le jeune héros s'en prend plein la figure, plein toutes les parties de son corps en fait, et pourtant il ne baisse jamais les bras (pour ainsi dire vu l'état de ses membres). Les habitants de Wabash Heigh sont tous des bouseux de la pire espèce, violents, méchants et cupides, à commencer par Weasel, le beau-père du héros. Héros qui ne s'étonne vite plus de grand chose alors que sa quête d'un sarcophage planqué dans un bled de l'Indiana le mène à se retrouver poursuivi par les flics et un tueur, à créer un zombi puis à réveiller la momie d'un être mi-homme mi-chacal tandis que le fils d'un des hommes qui a découvert le sarcophage ne recule devant rien pour mettre la main sur ce qu'il estime être son héritage, quitte à s'en prendre lui aussi plein la gueule.

Certaines répliques font sourire mais à force de ne croiser que des personnages affreux, bêtes et méchants qui se tapent entre eux avant de s'allier temporairement par appas de l'or, la lassitude finit par s'installer. Par moment, un peu de profondeur s'installe, au travers de la détresse de la mère d'Arnold incapable de dénoncer son mari à la police car consciente que sa situation ne s'arrangera pas, lors de la rencontre entre Arnold et un taxidermiste qui lui offre un peu de gentillesse après une litanie de mauvais traitements ou lors d'une révélation finale pas vraiment surprenante... Mais tout est trop rigolard, conscient de soi pour émouvoir à ces moments-là et évidemment malgré quelques scènes gores, rien n'est propre à faire frissonner.

On peut accepter le roman pour ce qu'il veut visiblement être: une grosse pochade qui ne prend rien au sérieux, ni le genre, ni ses personnages, mais si l'on n'est pas d'humeur, malgré les péripéties qui s'enchaînent sans faiblir, on risque de trouver le temps long.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 15 Mars 2025, 18:29bouillonnant dans le chaudron "Littérature".