Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Joyland
Pour l'été de 1973, Devin s'est trouvé un job à Joyland, parc d'attraction en bord de mer tenant de la fête foraine à l'ancienne. Malgré le travail éreintant et une peine de cœur, Dev passe des semaines merveilleuses et fait des connaissances inoubliables. Il reste cependant troublé par la légende du fantôme qui hante le palais des horreurs, celui d'une jeune fille assassinée là quelques années plus tôt.

Quand Joyland est sorti dans les librairies françaises, je m'étais déjà détachée de Stephen King mais les rapports contradictoires sur le roman m'avait intriguée. Certaines critiques faisaient le lien avec Ça, excusez du peu, d'autres avaient l'air de dire que le livre était à peine fantastique et plutôt introspectif. Je n'étais alors pas d'humeur à en juger par moi-même. C'est chose faite.

Si rapport il y a avec Ça, c'est dans le retour à un été ayant marqué la jeunesse du protagoniste qui aura vécu des événements terrifiants mais aura aussi noué des relations profondes. Dans le détournement d'un élément lié à l'amusement des plus jeunes mais qui prend ici un tour inquiétant. Néanmoins, il ne faut pas s'attendre à une menace surnaturelle protéiforme et l'intrigue est plutôt simple et linéaire. En fait, il s'agit davantage d'un polar avec une touche de fantastique qu'un roman d'épouvante. On y retrouve cependant quelques idées fixes de l'auteur, comme un gamin doté d'un pouvoir de seconde vue. King fait vivre le milieu très particulier des forains que l'on découvre avec Dev, les jours d'affluence comme la fin de la saison, et pourtant, c'est un peu là que Joyland se montre décevant, c'est que malgré un fantôme et un tueur en série qui reste à démasquer, les lieux n'arrivent jamais à être totalement inquiétants, sinistres, alors que le décor s'y prête. Les fêtes foraines et les parcs d'attraction m'ont toujours paru un lieu propice à l'angoisse, que ce soit le temps d'une scène comme celle d'ouverture de Us (où il ne s'agit pourtant que d'un décor dont on s'éloigne vite) ou au long d'une série comme dans Carnivale, la Caravane de l'Étrange. Quant à l'aspect polar, eh bien quand on flirte avec le whodunit en offrant peu de suspects, il n'y a que quelques pistes à suivre et deviner lesquelless sont trop évidentes pour être vraies.

Peut-être King n'essayait-il pas vraiment de marcher sur les traces d'Agatha Christie et évoluait, avec un désir de moins livrer systématiquement l'horreur attendue pour se concentrer sur la psychologie et les sentiments des personnages. Ceux-ci sont plutôt bien brossés même si Mike parait bien trop idéal mais ils ne sont pas particulièrement mémorables et l'on sent là encore qu'on reste en surface.

En faisant court, King évite toutefois les lourdeurs et les longueurs qui m'avaient détournée de ses livres à la fin des années 90. Joyland n'est pas une de ses œuvres majeures mais l'escapade ne manque pas d'attraits.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 26 Janvier 2025, 19:52bouillonnant dans le chaudron "Littérature".