Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Belphégor
Émoi au musée du Louvre: un gardien de nuit dit avoir aperçu une silhouette toute de noir vêtue dans la salle des Dieux barbares. Le phénomène se reproduit, laissant un employé sur le carreau. La police s'affaire, menée par l'inspecteur Ménardier, ainsi qu'un intrépide jeune journaliste, Jacques Bellegarde et un vieux détective assisté de sa fille. Arriveront-ils à démasquer Belphégor, le fantôme du Louvre?

L'être humain a besoin qu'on lui raconte des histoires et depuis au moins Shéhérazade, on sait que pour maintenir durablement son attention, rien de tel que de les lui livrer par épisodes, renvoyant la suite et la fin à la prochaine fois autant que faire se peut. Le XIXe siècle avec l'essor de la presse écrite a vu naître l'âge d'or du roman-feuilleton dont certains sont passés à la postérité au point d'être réadaptés à toutes les sauces plusieurs fois par décennies. Puisque l'on parle d'adaptations, nous voici d'ailleurs au cœur du sujet. L'arrivée du cinéma a modifié la donne en matière de divertissement populaire comme le fera la télévision plus tard. On projette des films dans les salles mais le besoin de reproduire à l'écran ce format épisodique susceptible de fidéliser un public et le faire revenir se fait vite sentir.

En 1927 apparait donc parallèlement dans les journaux et au cinéma Belphégor, thriller en quatre épisodes. Arthur Bernède signe à la fois le scénario du serial et celui du roman, le succès sera au rendez-vous mais c'est surtout le feuilleton de 1965 qui entrera dans les annales... de la télévision, devenu le nouveau médium porteur du format épisodique. L'adaptation prend toutefois quelques libertés et remet l'intrigue au goût de l'époque, le roman d'origine pourra alors recéler quelques surprises. On est en tout cas dans un canevas très traditionnel mais non sans charme: on y croise un jeune reporter intrépide, sorte de Tintin sexué, en la personne de Bellegarde et Ménardier est un inspecteur zélé mais qui va dans le panneau à sauter sur l'explication la plus évidente dans une affaire qui ne l'est pas. Le véritable héros est toutefois Chantecoq, vieux détective qui a toujours un temps d'avance, ce qui n'est pas de trop face à Belphégor et sa bande. Les femmes sont dégourdies, parfois trop pour leur bien semble-t-on nous dire. On croise aussi des seconds rôles pittoresques comme le baron Papillon et son épouse à qui l'on doit un dialogue hilarant mais uniquement là pour détendre l'atmosphère.

Même si l'on connait qui se cache sous le masque de Belphégor pour avoir vu l'une ou l'autre adaptation, le récit tient en haleine car reste toujours la question du comment et les rebondissements ne manquent pas même si tout cela est totalement tiré par les cheveux.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 23 Janvier 2025, 18:41bouillonnant dans le chaudron "Littérature".