Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Le Repaire du Ver Blanc
Adam Salton quitte l'Australie pour rejoindre en Angleterre un vieil oncle dont il doit hériter. Il fait bientôt connaissance de ses voisins, notamment la mystérieuse Lady Arabella et Edgar Caswall, un jeune homme qui a grandit en Afrique du Sud et s'établit dans son domaine ancestral.

Curieuse d'explorer davantage le catalogue des éditions Terre de Brume, j'ai été tentée par Les Mines du Roi Salomon, gardant un souvenir d'enfance agréable de l'adaptation avec Stewart Granger, avant de me dire qu'un vieux roman d'aventures situé en Afrique n'avait peut-être pas très bien vieilli et je n'étais pas vraiment d'humeur à vérifier. Reportant cet achat à plus tard, mon choix s'est donc porté sur Le Repaire du Ver Blanc, dernier roman de Bram Stoker, l'auteur de Dracula, qui promettait de l'horreur folklorique dans la campagne anglaise. Sans m'en douter, j'allais avoir droit à la dose de racisme que je pensais éviter en même temps que le livre de Henry Rider Haggard. C'est toujours le risque quand on se lance dans une œuvre de cette époque mais le contexte me paraissait moins casse-gueule. Loupé.

Le roman, qui a donné par ailleurs lieu à un nanar délirant de Ken Russell avec de jeunes Hugh Grant et Peter Capaldi (qui joue de la cornemuse à un flic vampire pour mieux le tuer) est assez traditionnel: le jeune héros arrive dans un nouveau voisinage, fait la connaissance des habitants des lieux plus ou moins louches et découvre que derrière des événements étranges se cache une menace millénaire. Le déroulement est cependant décousu. On pense que l'élément perturbateur est Edgar Caswall, qui suit de peu l'arrivée de Salton dans le coin, possède des dons d'hypnotiseur et est flanqué d'un inquiétant serviteur, Oolanga, un Africain qui a tous les défauts du monde. Pourtant, les deux compères ne manigancent rien de particulièrement prémédité, aussi sinistres soient-ils, et le principal danger vient de Lady Arabella, accorte veuve qui cherche officiellement à faire un beau remariage. On nous dit qu'elle combine l'habileté de son sexe à "l'insensibilité d'une cocotte et au manque de principes d'une suffragette". Les héros ne s'étonnent de rien (ah bon? ma voisine est en fait un ancien et gigantesque serpent blanc qui peut pendre forme humaine? Soit, réglons le problème), sont tout de même un peu effrayés mais affrontent le danger en Anglais bon teint.

Malgré tout l'ambiance elle-même est soignée, on imagine sans peine cette campagne anglaise proprette et respectable sous laquelle rôdent des créatures maléfiques issues d'ères plus sauvages et mouvementées. Cela ne suffit pas à oublier les gros défauts du roman qui reste finalement une curiosité pour qui veut découvrir Bram Stoker au-delà de Dracula ou approfondir ses connaissances en littérature fantastique de cette époque.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 16 Janvier 2025, 16:37bouillonnant dans le chaudron "Littérature".