Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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The Wood at Midwinter
Merowdis Scot est une jeune femme capable de communiquer avec les arbres et les animaux, qui ne se sent à l'aise que dans la forêt, au milieu de ceux-ci. Un jour, elle y fera une rencontre et disparaîtra.

Susanna Clarke est une romancière rare, dans tous les sens du terme, aussi l'annonce de la sortie d'un nouveau livre de sa plume est suffisante pour provoquer au minimum la curiosité ou lorsqu'on voue un culte comme moi à Jonathan Strange and Mr Norrell, l'excitation. Qu'il faut néanmoins assez vite temporiser ici: The Wood at Midwinter, originellement un petit conte diffusé sur les ondes de la BBC fin 2022, est extrêmement court. Une quarantaine de pages où les illustrations ont autant sinon plus d'importance que le texte. Au point d'ailleurs où Victoria Sawdon aurait mérité une place de co-autrice ou au moins son nom sur la couverture et pas seulement la page de titre.

On a peu, donc, mais ce que l'on a est très joli. La prose de Clarke et les dessins de Sawdon se marient admirablement et cette plongée dans une forêt enneigée est vite envoutante. Elle est à la fois amusante dans les échanges entre les animaux et un peu inquiétante comme toute promenade dans les bois peut vite le devenir, surtout quand on y fait de drôles de rencontres. L'étrangeté de Merowdis elle-même est d'ailleurs ambigüe même si la postface de Susanna Clarke mentionnant que la mince intrigue se déroule dans l'univers de Jonathan Strange and Mr Norrell laisse tendre vers une explication magique plutôt que sur les seules particularités de l'esprit de l'héroïne. Postface fort intéressante pour connaître les sources d'inspiration diverses de Susanna Clarke mais presque aussi longue que le texte de sa nouvelle et l'on regrette un peu qu'il faille y arriver pour apprendre que oui, il y a un lien avec le monde de son plus fameux roman, plutôt qu'une allusion dans le conte lui-même, comme une mention de John Uskglass par exemple mais je manque peut-être de subtilité et une simple similitude d'ambiance est bien suffisante.

The Wood at Midwinter est idéal à lire en période de froidure, soi-même bien au chaud dans son salon (autant dire qu'il sort tout de même un peu tôt, du moins là où je suis) mais demeure frustrant tant la fin est abrupte alors que le charme opérait.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 9 Novembre 2024, 11:44bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".