Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Those about to Die, saison 1
À la fin du règne de Vespasien, Tenax, un truand qui fixe les paris sur les courses de char, ambitionne de diriger sa propre faction d'auriges. Il se retrouve mêlé aux intrigues de Domitien, fils cadet de l'empereur. Pendant ce temps, la Numide Cala arrive à Rome pour arracher ses trois enfants à l'esclavage.

Hasard du calendrier ou opportunisme, quelques mois seulement avant la sortie de Gladiator II, Amazon Prime nous propose Those about to Die qui s'annonçait comme une nouvelle histoire de gladiateurs s'entretuant dans le Colisée. Bien que présentée comme étant du "réalisateur d'Independance Day, la série est en fait la création du scénariste Robert Rodat, Roland Emmerich assurant mollement la réalisation de cinq épisodes sur dix. Située sous la dynastie des Flaviens, alors que Vespasien est sur le point de céder le pouvoir à son fils aîné Titus (celui de La Clémence du même nom), cette première saison ne se concentre pas sur les combats de gladiateurs avant un bon moment mais plutôt sur les courses de chars et les intrigues entre patriciens qui se nouent autour. Le personnage central, Tenax, tient les paris, truque les courses mais voit plus loin. Va se mêler à ses affaires Cala qui cherche un moyen de sauver ses enfants: un fils forcé de devenir gladiateur, une fille achetée par un consul, l'autre par Tenax. Il y avait là de quoi tenir un bon petit péplum des familles pour succéder à Domina, série annulée après deux saisons qui montraient un louables soucis du détail mais étaient tout de même bien barbante.

La saison se heurte à plusieurs problèmes: tout d'abord, les décors, qu'ils soient intérieurs ou extérieurs, transpirent le numérique. Même la sitcom Plebs avait plus de cachet malgré des moyens limités. On a il est vrai droit à plusieurs courses de chars loin d'être honteuses mais les yeux piquent régulièrement. Ensuite, qui trop embrasse mal étreint. Robert Rodat met en scène beaucoup trop de personnages dès le premier épisode et ne les perd jamais de vue. L'avantage est qu'il se passe toujours quelque chose, l'inconvénient est que personne n'est creusé bien que l'on essaie de ne pas se montrer trop simpliste. Seule Cala arrive à être attachante par la nature de son combat tandis que les autres peinent à provoquer plus qu'une vague indifférence quand ce n'est pas un certain dégout.

Malgré les plans alambiqués et contrariés des uns et des autres, le scénario est souvent caricatural voire simpliste. "Du pain et des jeux", nous dit d'entrée Tenax, pour distraire la plèbe des vrais problèmes. La formule est connue mais comment croire qu'une émeute puisse s'interrompre tout net à l'annonce du départ d'une course de chars (d'autant que pour la partie jeu, d'accord, mais le pain?)? Naturellement, les gladiateurs combattent systématiquement à mort et le héros ramasse la terre de l'arène avant chaque combat... On ne comprend d'ailleurs pas très bien où les premiers ont lieu puisque l'amphithéâtre flavien n'est inauguré que dans l'avant-dernier épisode (par une scène d'exécution bien vicelarde), qu'il y a une scène d'affrontement montrée en parallèle d'une course donc ce n'est pas au Circus Maximus, mais ledit cirque sert plus tard pour un spectacle mettant au prise des condamnés avec un lion tout de pelage blanc et de pixels.

La distribution aligne quelques visages connus. Sir Anthony Hopkins est surtout là en tant qu'acteur de prestige mis en avant dans la promo mais finalement peu présent. Iwan Rheon est plus que correct mais est-il de l'étoffe des rôles principaux ou plus adapté pour des rôles secondaires qui sortent du lot? La question reste ouverte. Sara Martins est probablement celle qui tire son épingle du jeu en mère prête à tout pour ses enfants tandis que Jojo Macari roule des yeux pour bien montrer qu'il joue un cinglé. À l'inverse dans le rôle de son frère Titus, Tom Hughes se montre encore une fois ennuyeux sous prétexte qu'il joue le "bon fils". Le reste du casting fait correctement son boulot sans marquer vraiment.

En dépit de péripéties régulières et d'une accumulation de rebondissements dans les deux derniers épisodes, Those about to Die peine à convaincre, perdue dans trop de sous-intrigues tout en recourant à des clichés éculés. Il se passe suffisamment de choses pour être brièvement distrait mais pas de là à oublier ses soucis quotidiens. Panem et Circenses, peut-être, mais pas cette fois-ci.
potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 10 Août 2024, 11:26bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".