Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Fables, volume 2
Alors que l'élection pour la mairie de Fableville approche, de dangereux hommes en noir apparaissent dans le quartier. Les Fables doivent se rendre à l'évidence: les agents de l'Adversaire se sont infiltrés dans le monde des Communs et la bataille est inévitable.

Le premier volume de l'intégrale Nomad faisait un bon travail pour poser l'univers, les principaux personnages, les origines du conflit expliquant la présence dans notre monde de personnages de contes de fées. On monte d'un cran ici en ouvrant avec Les Filles de l'Orge, petit récit humoristique montrant les difficultés des Lilliputiens à trouver des épouses alors que seul un régiment masculin avait pu fuir l'avancée de l'ennemi. Illustré joliment par P. Craig Russell, Le Dernier Bastion est un récit épique introduisant le Petit Chaperon Rouge et sa relation avec Boy Blue qui aura son importance plus tard. On y assiste à une bataille furieuse pour permettre la fuite du dernier contingent de réfugiés, avec de nobles sacrifices. Le gros morceau de ce tome est néanmoins La Marche des Soldats de Bois: l'Adversaire a réussi à faire passer des agents dans notre monde et il en résulte un affrontement mémorable qui coûte la vie de quelques personnages récurrents. Il conserve à l'occasion quelques pointes drôlatiques comme les échanges entre les soldats de bois mais Bill Willingham ne plaisante pas quand il met ses personnages en danger. On en apprend à l'occasion un peu plus sur Pinocchio, jusque-là au second plan et glauque comme peu l'être un pluri-centenaire coincé dans un corps d'enfant.

Cendrillon libertine est une petite respiration qui permet de se pencher un peu sur le rôle de ce personnage emblématique dans cet univers. L'escapade parisienne n'est cependant pas très ragoûtante, cette version d'Ichabod Crane étant particulièrement repoussante. On a aussi droit à une petite pique francophobe gratuite (les débuts de la série coïncident avec la période de french-bashing sur fond de guerre en Irak). Encore plus anecdotique mais avec un parfum pulp toujours sympathique, Dog Company nous fait suivre Bigby s'aventurer avec un commando derrière les lignes ennemies durant la Seconde Guerre Mondiale avec tous les ingrédients du genre: expériences nazies, officier SS borgne et scientifique blonde, créature de Frankenstein... La routine habituelle quoi. On revient aux choses sérieuses avec Cruelles saisons, intrigue s'étalant sur un an où l'on conclut la campagne du Prince Charmant et du roi Cole pour la mairie et la grossesse de Blanche-Neige: des deux côtés, cela amène pas mal de bouleversements avec des changements de postes qui entraînent déjà des conséquences (sans surprise, les promesses de campagne sont difficiles à tenir) et une progéniture qui ne s'annonce pas de tout repos pour Mlle Neige.

Contrairement à celles du Prince Charmant, les promesses du premier tome sont largement tenues. Toutes les histoires n'ont pas le même niveau d'intérêt mais Willingham ne fait pas de surplace, avance quand il est question de l'Adversaire, plus proche et insaisissable qu'annoncé et il malmène sans pitié ses protagonistes, maintenant ainsi la tension malgré des moments ouvertement comiques.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 11 Juin 2024, 22:43bouillonnant dans le chaudron "Fantasy".