Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Les Évangiles écarlates
Les magiciens du monde entier sont massacrés par un puissant démon, décidé à acquérir leurs connaissances et leurs pouvoirs pour atteindre ses propres ambitions en Enfer. Hélas pour le détective de l'occulte Harry D'Amour, il a été choisi pour être le témoin de cette révolution infernale, et son meneur n'accepte pas qu'on lui réponde non.

Quand je pense que j'avais peur que Le Portrait du Mal de Graham Masterton soit trop gore pour ma sensibilité. Ce n'est pourtant pas le premier roman de Clive Barker que je lis et quand il n'écrit pas pour la jeunesse, il n'y va pas par quatre chemins pour dépeindre la monstruosité et la violence. Ici, cependant, il parait bien décidé à refaire sien le personnage du Cénobite prêtre de l'Enfer surnommé malgré lui Pinhead après que l'univers d'Hellraiser, issu d'une de ses longues nouvelles et au départ porté à l'écran par ses soins, soit passé de mains en mains avec de moins en moins de bonheur. On assiste ainsi à un prologue ébouriffant et écœurant dans lequel Pinhead rappelle de quoi il est capable, sans aucune limite. On enchaîne ensuite sur les retrouvailles avec un autre personnage emblématique de l’œuvre de Barker, Harry D'Amour (ce nom!), détective dont on évoque les débuts, ce qui permet de plonger de nouveau dans le glauque le plus pur.

Si l'on n'est pas complètement à bout à ce stade, il reste tout de même à craindre de ne pas tenir à ce rythme surtout sans la moindre intrigue discernable. C'est justement là que l'histoire se dessine, que les plans du Cénobite deviennent explicites ainsi que le rôle de Harry dans ceux-ci. L'épouvante ne faiblit pas mais laisse davantage la place à la dark fantasy alors qu'avec le détective et une compagnie hétéroclite, on se lance dans une exploration de l'Enfer, un Enfer bouleversé par la révolution menée par Pinhead à lui tout seul. Entre quelques violents affrontements, des tortures et des sévices, on a des descriptions macabres qui ne manquent pas de beauté mais plus surprenant, l'humour n'est pas absent sans désamorcer l'horreur. En effet, les comparses d'Harry ont tous le sens de la répartie et leur épopée se clôt sur une séquence franchement drôle les mettant en contact avec un pasteur médiatique.

On en ressort cependant éprouvé tant la rencontre entre Pinhead, capable d'atteindre les plus hauts sommets et d'accomplir la pire bassesse, et D'Amour tient du catalogue d'infamies rapportées crument et avec l'impression que Clive Barker avait envie d'en finir avec ces personnages de manière particulièrement spectaculaire et peu ragoûtante. C'est éreintant mais tellement extrême que ça tient de la performance artistique.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 14 Décembre 2023, 20:00bouillonnant dans le chaudron "Littérature".