Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Smile
Rose Cotter, psychiatre dans un hôpital, voit sa nouvelle patiente se suicider tout en affichant un large sourire. Dans les jours qui suivent, des apparitions effrayantes se manifestent à elle, arborant le même rictus. Rose essaie de comprendre ce qui lui arrive mais le temps lui est compté.

La bande-annonce de Smile, vue au hasard d'une sortie ciné, ne m'avait pas spécialement donné envie de découvrir le film en salle tant cela ressemblait à une énième production horrifique avec quelques jumpscare, quelques images inquiétantes reposant ici sur un gimmick (le grand sourire sinistre figé) et peu de frissons. Les échos positifs lus ici et là depuis sa sortie m'ont cependant poussée à voir par moi-même si des fois, ce ne serait pas une bonne surprise. Spoiler alert: c'en est une. Pour son premier long-métrage, Parker Finn, qui signe également le scénario, fait preuve d'une maîtrise certaine, sans pour autant réinventer la roue.

Un peu à l'instar d'It Followes, l'héroïne se débat contre une malédiction au fonctionnement similaire à un virus ou ici, plus exactement, un parasite, qui se transmet de témoin de suicide en témoin de suicide. Rose va devoir remonter la chaîne pour découvrir une anomalie, un moyen d'échapper à une mort atroce qui en entraînera à son tour d'autres mais elle n'a pour cela que quelques jours et persécutée par ce qui la hante, elle perd pied et s'aliène son entourage, d'autant plus prompt à croire qu'elle perd les pédales qu'elle est surmenée et traîne un traumatisme d'enfance. Rose est doublement vulnérable et l'entité qui lui pourrit la vie ne l'a d'ailleurs pas choisie par hasard. Pour s'en débarrasser, la jeune femme devra exorciser ses propres démons, mais cela suffira-t-il?

Parker Finn dépeint efficacement la descente aux Enfers de Rose qui voit ses proches ou des inconnus lui sourire, ce qui est déjà dérangeants, mais surtout se retrouve en proie à des hallucinations ou des manipulations qui lui font douter (et nous avec) de ce qu'elle voit. Ces dernières sont de plus en plus sophistiquées: on passe de simples apparitions à des scènes entières qui malgré leur réalisme s'avèrent factices et piègent plus d'une fois la pauvre psychiatre tandis que la solution qu'on lui fait miroiter exige un prix trop considérable (elle en cherche une autre et j'en entrevoyais une également qui aurait pu fonctionner, encore que, avec l'influence qu'a la malédiction sur ses victimes, peut-être n'est-elle pas applicable. Finn ne s'est en tout cas pas concentré là-dessus). Les procédés utilisés sont classiques, comme des personnages qui ne sont pas du côté vers lequel se tourne Rose et lui apparaissent seulement quand elle se tourne mais le réalisateur sait placer ses effets intelligemment et filme avec pas mal d'élégance, avec notamment des plans aériens qui isolent souvent l'héroïne ou la perdent dans les décors et il est soutenu par la BO à la fois sourde et planante de Cristobal Tapia de Veer (le compositeur derrière l'excellente bande-son d'Utopia).

Hormis Robin Weigert en psy de la psy et Judy Reys le temps d'une scène, le casting m'était inconnu. J'étais persuadé d'avoir déjà croisé Sosie Bacon quelque part mais à en juger par sa fiche IMDB, ce n'est pas le cas. Elle porte l'essentiel du film sur ses épaules et s'en tire admirablement, campant un personnage déjà fortement sollicité en début de film et qui va s'effondrer nerveusement peu à peu avant de reprendre du poil de la bête pour s'en sortir. On peut regretter une fin convenue dans son schéma sur-utilisé et une apparition de ce que l'on suppose être la vraie forme de la créature, qui offre quelques plans frappants mais sent un peu le déjà-vu (j'ai notamment pensé à Mama et à un passage d'It Follows).

Malgré ces quelques réserves, Smile est un film d'horreur efficace, qui ne ménage pas son personnage principal et parvient à maintenir sa tension pendant quasiment deux heures. De quoi attendre le prochain film de Parker Finn, avec curiosité, en espérant qu'il tienne les promesses lancées par celui-ci.
potion préparée par Zakath Nath, le Jeudi 6 Octobre 2022, 16:14bouillonnant dans le chaudron "Films".