Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Magic Man
Brae Orrack arrive à Hollywood en 1928, alors que le cinéma parlant commence à bouleverser une industrie déjà florissante. Cela ne concerne pourtant pas Brae qui a d'autres soucis: homme magique capable selon ses dires de transformer les pierres en abeilles, il est victime d'une malédiction qui le tuera dans le mois s'il ne trouve pas le véritable amour. Alors qu'il est engagé comme chauffeur et garde du corps du jeune Gary Cooper, Brae aura bien du mal à discerner le véritable du factice dans un monde où personne n'est ce qu'il prétend être.

Avant de parler plus en détail du roman lui-même, peut-être est-il bon de mentionner quelque bizarrerie éditoriale: en effet, paru en 2006, il a été réédité près de dix ans plus tard sous un autre titre, The Confidence Man, et son personnage principal rebaptisé Billy Dice. Question de droits? De marketing? À en juger par les aperçus disponibles, le texte n'a en dehors de cela pas changé et la version originale est toujours disponible, au moins au format numérique. Quoiqu'il en soit, pour un achat de hasard, il s'est révélé une bonne pioche.

C'est pourtant un roman étrange, on ne sait pas sur quel pied danser: avec ces histoires de malédiction et de pierres transformées en abeilles sur un fond historique, est-on dans du réalisme magique? Ou bien Brae est-il un escroc ou un fou? Le décor hollywoodien est après tout idéal pour toutes les illusions et aucun personnage n'est ce qu'il semble. On a également affaire à un véritable roman d'aventure, puisque Brae, dans sa quête du grand amour vrai, va franchir bien des obstacles et croiser toute une galerie mémorable peuplée de personnes réelles ou fictives: on apercevra de grandes figures hollywoodiennes de l'époque comme Gloria Swanson et l'on passera du temps avec certaines, entrées par la suite dans la légende du cinéma pour diverses raisons. Ainsi, on a un portrait sensible de la malheureuse Clara Bow, dont Base montre la fragilité sans se vautrer dans le sordide. Gary Cooper, dont l'entourage pense la carrière déjà finie avant d'avoir vraiment commencée, apparait comme un coureur de jupons immature et capricieux (mais il se rendra utile au héros à l'occasion), Brae va devoir également lutter contre le dictateur cubain du moment et bénéficier de l'aide ambivalente d'un jeune George Raft, alors plus occupé à servir de porte-flingue au gangster Owney Madden et à se saper comme un prince qu'à se faire un avenir sur grand écran (ses liens avec la pègre sont bien connus même s'il est peu probable qu'il ait été aussi impliqué dans des coups de main que le roman le dépeint. A priori tout ce que Raft aura flingué dans sa vie, c'est sa carrière...).

Brae va aussi côtoyer une aventurière qui est peut-être son salut, un pilote de coucou prétendant avoir réussi la traversée de l'Atlantique (si s'écraser en Irlande compte) et surtout devoir régler ses comptes avec le Grand Orrack, son père maléfique. Comme on le voit, le programme est chargé pour un roman court, on file donc comme le vent sans jamais souffler en voulant croire à ce que Brae raconte mais sans vraiment savoir si le bonhomme est incroyablement naïf ou le plus grand menteur de tous.

Difficilement classable (peut-être de la fantasy, mais peut-être pas, regard renseigné et amusé sur Hollywood, romance, polar et intrigue à twist) Magic Man est parfois violent, souvent drôle et finalement, aussi déconcertant que touchant.
potion préparée par Zakath Nath, le Dimanche 11 Juillet 2021, 11:09bouillonnant dans le chaudron "Littérature".