Alors que la Seconde Guerre Mondiale commence à toucher à sa fin, Cary Grant engage Toby Peters pour récupérer une enveloppe au contenu confidentiel. La transaction se termine de manière familière pour le détective, avec un cadavre sur les bras et le document envolé mais il ne s'avoue pas vaincu.

Ce n'est pas la première fois que Toby Peters se trouve plongé dans une sombre histoire d'espionnage. Cette fois-ci, on sent cependant que c'est bientôt la fin, de la guerre comme de la série. Les nazis sont moins intéressés par l'idée de voir vaincre leur Reich que de s'aménager une porte de sortie et une bonne retraite, ce qui ne les rend pas moins dangereux pour leur prochain.

Que vient faire Cary Grant là-dedans? Kaminsky ne cherche pas à entretenir le suspense en ouvrant son roman par un petit préambule nous expliquant que l'acteur, bien que naturalisé américain, avait donné un coup de pouce aux services secrets britanniques durant la Seconde Guerre Mondiale, ce qui lui avait valu une jolie médaille. On a donc un temps d'avance sur Toby à ce niveau, tout comme l'on sait que toute cette histoire se terminera en annonçant la scène finale de La Mort aux Trousses avec le détective à la place d'Eva Marie Saint (quand je dis scène finale, je parle évidemment de celle au Mont Rushmore, pas la vraie petite scénette finale dans le train). Avant d'en arriver là, le pauvre Toby se fait allégrement balader et encore une fois ne passe pas pour un monument de compétence, mais il se rattrape toujours plus par obstination que par un grand talent d'enquêteur, c'est aussi ce qui le rend attachant.

Bien que les intrigues à base d'espionnage ne soient pas celles que je préfère dans cette série, le tome est plutôt bien mené et donne la part belle à Cary Grant. Les dernières pages annoncent une aventure au point de départ particulièrement attirant, en espérant qu'il ne s'agisse pas d'une fausse piste!