Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Lundi 09/05 18:56 - Zakath-Nath
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Vendredi 21/10 11:26 - ariannememphis

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Amicalement vôtre
Lord Brett Sinclair, pair du Royaume, et Danny Wilde, homme d'affaires new-yorkais, ont une rencontre musclée sur la Côte d'Azur. Plutôt que de les condamner, le juge Fulton décide de mettre leurs capacités à profit.

Est-il vraiment besoin de présenter cette série créée par Robert S. Baker, et qui en dépit de sa fin prématurée (elle n'a connue qu'une saison) a atteint un statut culte chez nous et fait les beaux jours des rediffusions d'M6? Probablement pas, on a en tête le générique avec la musique de John Barry, le duo formé par Moore et Curtis et leur doublage par Michel Roux et Claude Bertrand qui n'est pas étranger à son succès dans l'Hexagone. Une fois n'est pas coutume, je recommanderai le visionnage en VF.

Néanmoins, Amicalement vôtre (ou The Persuaders! dans la langue de Shakespeare), c'est typiquement le genre de séries dont j'avais vu un épisode par-ci par-là mais jamais l'intégralité, et comme cette intégralité est relativement courte avec seulement 24 épisodes, faire un petit marathon pour réviser les classiques était un bon moyen d'entamer mes vacances et de voir plus de 40 ans après comment cela avait vieilli.

Si l'on s'en tient à la garde-robe de nos héros (dont celle de Brett a été supervisée par Roger Moore lui-même), la série accuse le poids des ans: c'est le festival de la chemise à jabot, des chemises à col pelle à tarte, des pantalons pattes d'eph et des médaillons dorés reposant sur des cols roulés beigeasses. C'est pourtant censé être le comble de la classe et là, je ne parle que des tenues masculines.

Autre chose qui a vieilli, c'est la place des personnages féminins: les femmes sont loin d'être des potiches quand elles ont un rôle à jouer dans l'intrigue du jour, il faut le souligner, qu'elles se situent du bon ou du mauvais côté de la loi. Mais faute de s'attarder plus d'un épisode, elles finissent par devenir interchangeables, et surtout, les méthodes de drague des compères paraissent désormais bien lourdes et leurs propos souvent paternalistes. Rien de fondamentalement déplaisant (on est loin de certains James Bond à ce niveau), mais de nos jours, les héros auraient une approche plus subtile ou on les présenterait comme de gros losers aux méthodes de séduction d'un autre âge.

Pour ce qui est du reste en revanche, la série n'a pas pris une ride. On sent que le budget devait être coquet, car on se permet des scènes sur la Côte d'Azur, à Rome ou à Londres, à des lieues de ce qui se faisait en face sur la BBC avec Doctor Who ou les adaptations de classiques, ou pour rester sur ITV avec Upstairs, Donwstairs, des séries quasiment intégralement tournées en studio et qui accusaient le manque de moyens quand il fallait mettre le nez dehors. Le rythme est soutenu et la mise en scène se permet quelques effets de temps en temps comme des split-screens ou de la vision subjective.

L'échec de la série aux États-Unis a scellé son sort car elle ne pouvait sans cela continuer à jouer dans cette cour, et il est sans doute préférable qu'elle se soit arrêtée net plutôt qu'être cantonnée à des scènes de studio qui auraient moins correspondu à son univers bling-bling. Ce n'est pas forcément un mal puisque ainsi, elle aura évité de devenir répétitive et de baisser en qualité, et l'on peut toujours apprécier les échanges entre Brett et Danny, un des archétypes du duo de justiciers au background différent mais complémentaires.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 23 Juillet 2018, 12:13bouillonnant dans le chaudron "Séries tv".