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Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Citizen Clem: a Biography of Attlee
Né en 1883 dans une famille bourgeoise, Clement Attlee s'est lancé dans la politique sous les couleurs du parti travailliste dont il sera le chef pendant 20 ans, y compris durant la Seconde Guerre Mondiale. Premier Ministre du Royaume-Uni de 1945 à 1951, son gouvernement a mis en place le NHS, la nationalisation de plusieurs industries et vu les débuts de la décolonisation.

À moins de s'être penché sur l'Histoire du Royaume-Uni ou d'avoir un intérêt particulier pour les mouvements politiques, il n'est pas sûr que le nom de Clement Attlee évoque grand chose en France. Pourtant, c'est sous son mandat de Premier Ministre que le Royaume-Uni a vu arriver des réformes et des transformations importantes. Il faut dire que le bonhomme ne transpirait pas le charisme, n'avait pas la personnalité écrasante d'un Churchill, et ne provoquait pas des réactions tranchées comme Thatcher. À la lecture de cette biographie de John Bew (couronnée d'un prix Orwell), on en ressort avec l'impression d'un homme timide, extrêmement taciturne (il a apparemment réussi un jour à répondre à 28 questions en 5 minutes), mais qui paradoxalement ne manquait pas de confiance en lui. Il y a finalement assez peu à dire sur sa vie privée, et tout le monde s'accorde, quelque soit son bord politique, à reconnaître son intégrité.

Écrire une biographie de Attlee n'est donc pas forcément une mince affaire, car ses contemporains, tout en louant son honnêteté, avaient tendance à le trouver peu inspirant, voire carrément invisible. Pourtant, s'il a passé vingt ans à la tête d'un parti, période pendant laquelle ce dernier a rassemblé de plus en plus de voix, a montré que ses membres de premiers plans pouvaient occuper des postes ministériels, d'abord dans un gouvernement d'union nationale durant la Seconde Guerre Mondiale, puis en solo jusqu'à une victoire des Conservateurs en 1951 qui n'était pas écrasante, il est difficile de penser que cela n'était dû qu'au hasard et qu'Attlee s'est contenté d'être là au bon moment. Ce qui ressort surtout c'est que s'il n'en imposait pas comme certains rivaux travaillistes ou ses adversaires politiques, il s'y entendait pas mal pour gérer les différentes personnalités et tendances qui s'affrontaient autour de lui, tout en projetant une image de fiabilité à même d'attirer des électeurs hésitants.

Bew fait en tout cas du bon travail pour montrer son parcours, de sa jeunesse privilégiée où l'impérialisme semblait aller de soi à l'évolution de ses convictions politiques (à la suite de son frère aîné Tom) de ses premiers engagements, d'abord à un niveau local dans le quartier londonien de Stepney à son ascension. Le livre est épais, détaillé, mais comme souvent, on espérerait que l'auteur s'attarde davantage sur certains points. Si les différents aspects de son passage au poste de Premier Ministre sont bien présents, que ce soit au niveau international (mandat britannique en Palestine, Indépendance et partition en Inde) ou national, cela va parfois un peu vite, que ce soit pour aborder les apports ou les cafouillages. J'aurais par exemple aimé avoir davantage de précisions sur la création du NHS, même si cela a avant tout été chapeauté par Aneurin Bevan.

Citizen Clem est néanmoins un ouvrage solide, qui permet à la fois d'en apprendre plus sur Attlee et sur la manière dont le Royaume Uni a pu être transformé dans la première moitié du XXe siècle. Malgré tout, si le sujet du livre ne parait pas manquer de qualités, reste qu'à la fin il demeure toujours difficile à vraiment cerner.
potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 19 Décembre 2017, 15:36bouillonnant dans le chaudron "Littérature".