Les événements qui ont ensanglantés la petite ville arctique de Fortitude sont loin d'être terminés. L'origine du fléau est désormais connu, mais un contaminé est encore en liberté, et un nouveau venu tout aussi violent commence à faire des siennes.

La saison 1 de Fortitude avait pris son temps pour démarrer mais avait offert de mémorables moments gores au milieu d'une histoire décousue et qui n'épargnait pas ses personnages. Raison pour laquelle, si l'on retrouve certains d'entre eux, les grosses têtes d'affiche comme Stanley Tucci sont aux abonnés absents. Pour combler le trou, Dennis Quaid, Michelle Farley et Robert Sheehan viennent compléter la distribution.

Si l'on n'a pas vu la première saison depuis sa diffusion, on risque de mettre un moment à se remettre dans le bain et encore, pas sur que les 10 nouveaux épisodes y suffisent tant le résultat est encore plus bizarre et décousu que les précédents.

Une fois encore ce n'est pas le gore qui manque et Robert Sheehan, à des lieues du Nathan de Misfits en sera le plus grand pourvoyeur. On se demande tout de même rapidement ce que l'on est en train de regarder, les personnages allant et venant entre la prison, l'hôpital et la banquise sans que l'on se rappelle parfois comment ils se baladent encore en liberté. Tout le monde est au pire complètement barré, au mieux alcoolique, et tous les rapports ont l'air d'être malsain au possible, même quand cela n'apporte rien (la scène du fils mettant en joue son père quand sa petite amie le met au défi de le faire). Au point d'avoir l'impression de se retrouver parfois devant une grosse parodie de Nordic Noir.

Dans les grandes lignes, on finit tout de même par voir où l'on va dans cette histoire qui mêle parasite se réveillant après être resté congelé des milliers d'années, chamanisme et industrie pharmaceutique.

Arrivé à la fin, l'on n'est pas forcément plus avancé qu'au début malgré le nombre de victimes qui s'empilent, ce qui laisse prévoir une saison 3, ce qui n'est pas forcément évident pour une série dont le mélange des genres est sympathique mais pas vraiment maîtrisé.