Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Nuit d'été
Dale, Duane, Jim Harlen et leurs amis pensent passer un été 1960 comme les autres, à s'amuser entre eux, profiter des séances de cinéma en plein air et éviter C.J. Congden, la brute locale. La disparition d'un de leurs condisciples le dernier jour de classe et d'autres événements étranges viennent gâcher les vacances. Tout semble tourner autour de leur vieille école qui renferme un terrible secret.

Ça de Stephen King avait marqué mes débuts dans l'épouvante pour adultes quand je l'avais emprunté au CDI de mon collège à l'âge de 12 ans, et le roman m'a laissé une impression durable. Et souvent, quand on a adoré une œuvre, on essaie d'en découvrir de suffisamment semblables pour renouer avec les mêmes sensations mais avec une touche de surprise et d'inédit qu'une simple relecture ne peut fournir. Deux romans lus quelques années après, quand j'étais au lycée, me sont restés en mémoire sur le même thème de la bande d'enfants des États-Unis de l'après-guerre confrontés à une menace surnaturelle dans une petite ville: Le mystère du Lac de Robert McCammon et Nuit d'été de Dan Simmons. Là où le premier se démarquait et tirait son épingle du jeu en basculant dans le réalisme magique plus que dans l'horreur, le second a écrit ce qui à l'époque m'avait semblé être un sous-Ça. Qu'allait lui valoir une relecture plus de quinze ans après?

Comme d'habitude lors de ce genre de redécouverte, certaines scènes ou répliques m'étaient restées en tête, d'autres passages me sont revenus à la lecture, et dans le cas d'autres encore, c'était comme si je les lisais pour la première fois. Mais le sentiment de lire une version light et moins aboutie de Ça n'a pas changé. On peut s'amuser à relever ce que l'on n'aurait pas trouvé chez King: certains gamins sont moins lisses, comme Cordie qui n'a rien du premier amour idéal qu'est Beverly, mais en contrepartie, les personnages sont moins attachants. L'amitié ne semble pas aussi profonde, il n'y a pas le même équilibre dans le groupe de héros (Duane, Harlen, Dale et Mike sont développés mais Kevin est transparent - je ne me souvenais d'ailleurs plus de lui) et si cela peut paraître réaliste au départ, on est loin de rivaliser avec le Club des Ratés, tout comme Elm Haven n'est pas un personnage à part entière à l'image de Derry. Il faut également dire que l'adversaire n'est pas aussi fascinant, quand bien même Simmons convoque la mythologie égyptienne et les Borgia.

Cela dit, si l'on ne cherche pas à le comparer à son illustre aîné, Nuit d'été est loin d'être un mauvais roman. Il y a un bon lot de scènes inquiétantes ou répugnantes, les personnages ne sont pas épargnés, on est tenu en haleine jusqu'au bout et on ne passe donc pas un mauvais moment.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 11 Avril 2016, 15:04bouillonnant dans le chaudron "Littérature".