Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Doctor Who Classic saison 14
Alors que le Docteur et Sarah-Jane explorent un peu le TARDIS et tombent sur la salle de contrôle secondaire, ils sont conduits en Italie au XIXe siècle.

On ouvre la saison avec The Masque of Mandragora, très sympathique mise en jambe à une période finalement trop peu explorée par le bon Docteur (il faut dire que rendre justice à la Renaissance italienne avec un petit budget, ce n'est pas chose aisée mais cet épisode s'en tire honorablement). Surtout, si l'on lu de l'horreur gothique anglaise de la fin du XVIIIe siècle, cet épisode offre un plaisir supplémentaire, car comme dans un roman d'Ann Radcliffe, on a une vision fantaisiste de l'Italie du XVe siècle, des passages secrets en veux-tu en voilà, un seigneur aux sombres desseins, un culte mystérieux, un jeune homme pur, et même le fait que la compagne de Four se fasse enlever ou perde conscience, dans ce contexte, semble parfaitement approprié. Avec en plus la présence d'un jeune Tim Pigott-Smith.

À force d'atterrir sur des planètes qui ressemblent fort à des carrières bien terriennes, ce qui devait arriver arrive: le Docteur et Sarah débarquent dans une carrière bien terrienne juste au moment d'une explosion. Plus de peur que de mal mais Sarah-Jane découvre une main fossilisée aux pouvoirs redoutables. Dernière aventure avec Sarah-Jane comme compagne régulière, l'histoire proposée a de bonnes trouvailles, en particulier Eldrad et sa façon particulière de se régénérer. Les adieux avec une compagne pendant plus de trois saisons sont réussis (même si pendant un temps le côté râleur de Sarah-Jane m'a fait penser que ce serait cela qui lui vaudrait son ticket de retour et que le prétexte est un peu faible. Et que son hibou en peluche m'a un peu distraite parce que j'avais le même petite - ça m'a déjà fait le coup dans E.T. où on en voit un dans le tas de peluches d'Elliot).

On avait déjà croisé quelques Timelords entraperçus sur leur planète, rencontré Omega lors de l'épisode fêtant les dix ans de la série, mais avec The Deadly Assassin, on a droit à une aventure se déroulant essentiellement sur Gallifrey et qui va poser pas mal d'éléments importants de la série. Le Docteur arrive sur sa planète natale pensant répondre à une convocation de ses semblables mais il s'agit d'un piège tendu par le Maître et le Docteur est vite accusé du meurtre du Lord Président. Le Maître est sensé être la même incarnation que celle interprétée par Roger Delgado, mais comme il n'était évidemment pas question d'aller déterrer ce dernier, le Seigneur du temps renégat est interprété par Peter Pratt dissimulé derrière un maquillage de squelette carbonisé (en fait, Roger Delgado aurait peut-être eu meilleur mine. Pardon). Avec un Maître rendu encore plus fou par la souffrance et un Docteur qui cherche avant tout à survivre, on n'a pas vraiment le droit à la relation habituelle et c'est dommage. C'est néanmoins dans cette histoire que la limite des treize vies est introduite puisqu'il fallait expliquer l'état du Maître, on découvre une matrice, il est question de Rassilon et les Seigneurs du Temps apparaissent assez peu nobles et dans le meilleur des cas, carrément lymphatiques (il faut voir la réaction de deux d'entre eux en découvrant le Maître toujours vivant et en fuite à la fin). Un paquet de révélations qui n'ont pas forcément plus aux spectateurs de l'époque (trop de mystères dissipés, ou pas de la façon dont ils l'auraient voulu) mais qui marque un cap dans la série et l'occasion de rappeler qu'il faut parfois du recul pour apprécier certains épisodes à leur juste valeur. Car cette histoire, malgré un Maître pas en grande forme, est particulièrement plaisant, avec la découverte de la société des Seigneurs du Temps et le passage dans la matrice en mode survival.

Après cette toute première aventure en solo, le Docteur avait besoin de quelqu'un pour l'accompagner dans ses voyages et c'est ce qu'il va trouver en la personne de Leela dans The Face of Evil. Leela vient de se faire chasser de sa tribu pour avoir douté du bien fondé d'une guerre et rencontre le Docteur qu'elle prend tout d'abord pour un être maléfique. Mais pourquoi le visage du Seigneur du Temps lui est-il connu alors qu'il ne se souvient pas avoir mis les pieds sur cette planète. L'épisode est encore une fois sympathique, mais Leela, incarnée par Louise Jameson, est bien partie pour être une de mes compagnes préférées. Alors d'accord, on a droit à la fille issue d'une tribue primitive qui a une dentition parfaite et semble sortie de chez le coiffeur, que voulez-vous, l'éternel féminin... Mais Leela est une femme d'action, ce qui pourrait sembler inutile face à un Docteur, qui, s'il ne l'étale pas autant que Three, se défend quand même bien de ce côté. Et même si elle reste perplexe face à la technologie ou nos usages raffinés, c'est loin d'être une idiote (après tout, si elle s'est fait jeté dehors, c'est bien parce qu'elle a commencé par se poser des questions légitimes). Un personnage avec plein de qualité donc, mais suffisamment décalée avec le monde que le Docteur lui ouvre pour ne pas paraître trop forte.

The Robots of Death est un épisodes qui m'a particulièrement plu. Peut-être parce que ces robots très serviables dont les yeux deviennent rouges quand ils se mettent à tuer leurs maîtres humains m'ont rappelé d'autres sympathiques créatures? La ressemblance s'arrête là car on a droit à un whodunit sympathique dans un huis-clôt, et pour une fois j'ai trouvé les relations entre les membres de l'équipage un peu plus fouillées que la moyenne dans l'ancienne série en tout cas (comme la femme qui en veut au commandant sans qu'on sache de suite pourquoi).

On finit avec The Talons of Weng-Chiang. Commençons d'emblée par ce qui fâche: on est en 1976, les Fu Manchu avec Christopher Lee n'étaient pas vieux de dix ans, et tout l'aspect "Chinois mystérieux et fourbes aux divinités bizarres et joués par des Européens maquillés dès qu'il y a plus de trois lignes de dialogues" devait encore passer à l'époque. Mais j'avoue que je sortais un peu de l'histoire chaque fois que Chang apparaissait à l'écran (et le bougre a un rôle important). Le maquillage de l'acteur me plongeait dans la vallée dérangeante en plus de l'aspect xénophobe du truc. Alors peut-être que c'était volontairement cliché, je ne sais pas. Bref, c'est dommage car cet aspect excepté, l'histoire est elle-même très réussie, avec des seconds rôles mémorables (Jago et Litefoot), un Docteur ouvertement en mode Sherlock Holmes et l'identité du méchant plutôt bien trouvée, et encore plus a posteriori (51e siècle, poursuivi par des agents temporels?).

En tout cas, la saison est réussie, il n'y a pas d'épisodes vraiment faibles, et le départ de Sarah-Jane ne pèse pas. Il faut dire que même si elle est sans doute plus associée dans les esprits à Four comme Jo Grant l'était à Three, j'ai trouvé le personnage moins convaincant à partir de la saison 12, plus compagne classique qui a un peu tendance à geindre tandis que sa curiosité journalistique était mis en retrait. Elle avait toujours de bonnes répliques et n'était pas non plus une potiche, mais avec The Deadly Assassin et l'arrivée de Leela, on n'a pas vraiment le temps de regretter son absence.
potion préparée par Zakath Nath, le Lundi 9 Mars 2015, 16:52bouillonnant dans le chaudron "Whoniverse".