Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Sherlock saison 3 épisode 3: His Last Vow
Charles Augustus Magnussen, magnat de la presse, sait tout sur tout le monde, connait les faiblesses des plus puissants et peut donc en faire ce qu'il veut, jusqu'au jour où une de ses victimes, Lady Smallwood, contacte Sherlock Holmes pour mettre en échec le maître-chanteur.

James Moriarty est l'ennemi le plus célèbre de Sherlock Holmes, en dépit d'une seule véritable apparition pour mettre fin aux jours du détective, ce qui sera un échec à la fois pour le criminel et Conan Doyle. Il en sera à nouveau question en passant dans d'autres aventures, mais un peu comme Irène Adler, il a su prendre une dimension aux yeux du public inversement proportionnelle au nombre de pages dans lesquelles son nom est mentionné. Au risque de faire oublier d'autres méchants qui valent le coup d’œil, comme Charles Augustus Milverton, le maître-chanteur d'Appledore (j'avais un "Livre dont vous êtes le héros" intitulé Le Maître-Chanteur d'Appledore quand j'étais gamine. Je ne suis pas allée bien loin dans le jeu, mais le titre m'a marquée, donc la nouvelle Charles Augustus Milverton lue bien des années après, aussi).

Cet épisode est donc largement basé sur Charles Augustus Milverton, même si comme d'habitude on grappille des éléments ici et là, comme dans La Maison Vide (paradoxalement, bien plus que dans The Empty Hearse) et on rencontrera avec plaisir un Bill Wiggins version XXIe siècle. On retrouve, après deux épisodes très légers, un ton plus classique: si l'humour n'est pas absent, le fil rouge est nettement plus mis en avant et n'est pas un simple prétexte à montrer Sherlock et John faire les fous. On a également droit à quelques bouleversements, certains un peu attendus (comme la nature de Mary), d'autres moins (la scène post-générique).

Pour incarner Magnussen, on a fait appel à Lars Mikkelsen, qui s'il n'est pas aussi connu internationalement que son petit frère Mads, mériterait amplement de l'être rien qu'à en juger par sa prestation ici: loin d'un Moriarty instable et psychopathe, Magnussen est froid, toujours contrôlé, rationnel, ce qui rend sa façon d'humilier ses adversaires encore plus répugnante. Il est du coup un peu dommage de se dire qu'on ne le reverra probablement plus. Comme avec A Scandal at Belgravia la première partie est une adaptation assez fidèle de la nouvelle avant de nous propulser dans une direction inattendue, avant d'offrir une conclusion qui parait totalement à contrepieds de l'histoire d'origine mais ne l'est finalement pas vraiment: tout comme Adler a in fine la haute-main sur Sherlock, ici Sherlock enfreint la loi pour protéger quelqu'un. De façon certes plus radicale, mais on y retrouve ses petits.

Avant d’en arriver là, on aura eu droit à des scènes savoureuses entre les frères Holmes, des parallèles avec la nouvelle permettant des moments croustillants comme Sherlock et sa "petite amie", une Molly qui prend de plus en plus d'assurance, et quelques moments de tension comme la confrontation avec Mary Morstan qui permet de remettre en avant le côté accroc du risque de Watson évoqué dès les débuts de la série, tout en donnant l'impression qu'il est largement abusé par les gens qu'il aime. C'est certes assez malsain mais la conclusion de L'aventure des trois Garridebs qui fait se pâmer une part du fandom m'a toujours laissé la même impression.

Reste la scène post-générique qui semble là pour faire jaser jusqu'à la saison prochaine (qui pourrait arriver plus tôt, cette fois-ci, mais rien n'est certain). Bon, honnêtement, je ne crois pas à un retour de Moriarty. Autant on peut croire au fait que Sherlock ait réchappé à la mort sans avoir d'explication totalement satisfaisante, autant pour Moriarty, c'est quasiment impossible. De plus, on ne le voit pas en chair et en os, sa voix est déguisée et son visage semble juste être une image d'archives vaguement animée. Bref, à l'inverse de Dumbledore dans La Chambre des Secrets, je dirais que la question n'est pas comment, mais qui. Et la réponse est tout de même moins insoutenable à attendre que celles soulevées les saisons précédentes.
potion préparée par Zakath Nath, le Mercredi 15 Janvier 2014, 10:49bouillonnant dans le chaudron "Sherlock Holmes".


Ingrédients :

  Persis
Persis
15-01-14
à 17:08

J'ai adoré cet épisode. Je ne me suis pas ennuyée une seule minute. J'ai lu, il y a très longtemps ;) la nouvelle où il est question d'un maître chanteur, ça devait être dans une autre vie. Je ne m'en souviens plus très bien.
Quoiqu'il en soit, les rebondissements étaient au rendez-vous, je ne m'attendais pas à cette enfilade de découvertes hautes en couleur.
Pour la petite histoire, j'avais programmé son enregistrement sur le décodeur, qui m'a joué un vilain tour, puisque l'épisode était aux abonnés absents. Du coup, j'ai dû le chercher sur Internet et je l'ai trouvé AVEC les sous-titres, Youpie !
J'ai trouvé le rythme très soutenu, même si dans toutes les révélations, il y en a que je n'ai pas appréciées (notamment sur Mary). Je n'ai pas aimé non plus que Sherlock règle de cette façon, le problème du Maître chanteur. Par contre j'aurais bien voulu voir l'un des deux compères rendre son impolitesse au malotru, une fois parvenus dans son antre.
Les toutes dernières minutes furent une heureuse surprise, je ne m'attendais pas à cela et j'ai beaucoup aimé, même si, comme tu le dis, on se doute bien que ce n'est pas le vrai Moriarty.
Bref, du tout bon Sherlock qui va encore nous faire saliver jusqu'à son retour.

  Zakath-Nath
Zakath-Nath
17-01-14
à 11:53

Re:

Dans la nouvelle, Magnussen est abattu par une femme à qui il avait voulu faire du tort, ce qui correspond au moment où Mary s'apprête à le tuer, même si dans l'épisode elle est interrompue par Sherlock.
Pour ma part, la résolution ne me dérange pas, même si j'aurais aimé voir un peu plus de Magnussen (Moriarty a eu droit à deux saisons). Je ne vois pas le Sherlock de Conan Doyle faire ça (il est capable de couvrir un meurtre, de là à en commettre un...), mais la saison 3 conduisait mine de rien à ça (on insiste de nouveau sur le côté sociopathe de Holmes - même si je ne suis pas convaincue qu'il corresponde vraiment à la définition), sur son désir de protéger Watson à tout prix, etc.

  Persis
Persis
17-01-14
à 23:52

Re:

Figure-toi que, suite à cet épisode, j'ai téléchargé tout ce que Conan Doyle a écrit sur Sherlock Holmes en ebook, et j'ai été relire la nouvelle en question. :-)