Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


mon compte twitter mon tumblr mon compte bétaséries



Les aventuriers de l'article perdu

Archive : tous les articles

Principaux grimoires

Inventaire des ingrédients

Ce qui mijote encore

Potion précédente-Potion suivante
La Révolution Française
--> Les Années Lumière/ Les Années Terribles

Voilà un film qui tient une place un peu particulière dans ma filmo personnelle. En effet, tout commence en 1989. Je n'avais que cinq ans à l'époque, mais je me rappelle quelques manifestations organisées pour le bicentenaire du début de la Révolution française. Entre autres façons de marquer le coup, la sortie au cinéma d'une vaste fresque (également destinée à la télévision) retraçant les événements en deux parties de presque trois heures.

Histoire de nous édifier, ma grand-mère nous avait trainées, ma sœur et moi, voir la première partie, Les Années Lumière, qui démarre à la convocation des États généraux et s'achève à la prise des Tuileries et l'arrestation de la famille royale. Mes parents avaient mis le holà quant à la deuxième partie, craignant des scènes trop sanglantes, mais la première m'avait déjà laissé en tête des images assez croquignolesques, comme le monsieur aux jambes écrasées par le pont-levis lors de la prise de la Bastille. Quelques années plus tard, comme pas mal de monde j'imagine ayant fait leur scolarité à partir des années 90, j'ai vu des extraits en cours d'Histoire, toujours les mêmes. Ce n'est donc que récemment que j'ai vu l'intégrale.

Entreprise ambitieuse que cette production au casting international, où l'on croise Sam Neill en La Fayette, Jane Seymour en Marie-Antoinette, Klaus Maria Brandauer en Danton, Jean-François Balmer en Louis XVI ou même Christopher Lee dans le rôle a priori minimaliste du bourreau Sanson, dont il s'arrange pour tirer partie au maximum. J'en passe et des meilleurs. Je ne me souvenais que des cheveux de Camille Desmoulins, aussi fus-je fort surprise de découvrir qu'il était incarné par François Cluzet.

Tourné à la fois en anglais et en français, le film souffre du problème habituel à ce genre de casting: tout le monde est redoublé par la suite et si la vf est honorable, ça se sent parfois un peu. Mais tout le monde s'en sort fort bien. Émergent tout de même Balmer et Andrzej Seweryn en Robespierre.

La première partie est réalisée par Robert Enrico, et en la redécouvrant j'ai compris pourquoi elle est autant utilisée en cours d'Histoire: c'est très scolaire tout ça. Il faut dire que chaque événement traîté mériterait presque un film à lui tout seul, et on assiste donc à une suite de scénettes où pas une "réplique culte" ne manque et avec un côté images d'Épinal ou explicatif un peu lourd.

Les Années terribles, partie réalisée par Richard T. Heffron, inédite pour moi, m'a paru plus réussie. Plus intimiste, elle va de l'arrivée de la famille royale au Temple à l'exécution de Robespierre et Saint-Just. Un peu précipitée (cf. l'assassinat de Marat, le nom et les motivations de sa meurtrière n'auront pas droit à une explication, massacres de Vendée évoqués en une ligne de dialogue. En fait, dans les deux parties, on se concentre quasi-exclusivement sur Paris...) elle sera sans doute moins claire pour les novices en la matière. Néanmoins, on est pris dans la chute des différents protagonistes qu'on a appris à connaître dans la première partie et qui sont tous dépeints de façon très humaine, quelles que soient leur allégeance (à l'exception de Marat et Saint-Just, en même temps, avait-on beaucoup de manœuvre pour ça?).

Au final, le résultat est un bon moyen de se rafraîchir la mémoire sur le sujet, ou de l'aborder pour quelqu'un qui n'y connait rien, mais doit surtout donner envie de se renseigner plus avant. Dommage que l'ensemble manque de souffle et soit un peu trop plat et académique, surtout au début. Ah, une série du calibre de Rome sur cette période, ce serait quelque chose!

Ah, n'oublions pas de mentionner pour finir le thème principal qui avait une certaine allure:

http://www.epdlp.com/bso.php?id=1131

potion préparée par Zakath Nath, le Mardi 2 Novembre 2010, 23:53bouillonnant dans le chaudron "Films".