Où suis-je?

Bienvenue sur ce blog consacré à un peu tout et n'importe quoi, mais où il sera principalement question de: Harry Potter et la fantasy en général, de romans d'aventures maritimes, de littérature, de séries télés (majoritairement des productions britanniques, mais pas que) et de cinéma!


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Potion précédente-Potion suivante
Sherlock, saison 1
--> 3 épisodes: Celui qui se trouve un coloc', Celui qui va au cirque, Celui qui se trouve un camarade de jeu

Blessé en Afghanistan, John Watson, médecin militaire, regagne Londres. Gêné financièrement, il accepte un colocation avec un curieux personnage présenté par un ami: Sherlock Holmes.

Encore une adaptation du personnage de Conan Doyle quelques mois seulement après le film de Guy Ritchie qui a beaucoup fait parler de lui? Non, attendez, l'intérêt de cette série, c'est qu'elle se passe à notre époque. Ça vous fait encore plus peur? Il ne faut pas!

Les créateurs, Steven Moffat et Mark Gatiss (bien connus des fans de Doctor Who) partant du principe qu'un personnage rencontrant un succès si peu démenti depuis sa création devait avoir un côté intemporel qui le rendait fonctionnel même aujourd'hui, le démontrent admirablement. Holmes a beau se balader dans le Londres actuel, utiliser portable et ordinateur, on reconnait bien là le personnage, ainsi que son entourage.

Tous les éléments familiers des livres sont là. Holmes est insupportable, sociopathe et brillant (on reprend quasiment tel quel le fait qu'il est d'une intelligence remarquable mais ignorant des faits les plus basiques quand il lui semble inutile de les retenir... comme le simple fait que la Terre tourne autour du Soleil. Analogie entre son cerveau et un disque dur en plus). John Watson est toujours un ancien d'Afghanistan, à la fois les pieds sur Terre et aventureux, et se charge toujours de relater les exploits de son ami au grand public, même si c'est désormais par l'intermédiaire d'un blog. Lestrade (pas trop ridiculisé dans cette version et c'est tant mieux) fait toujours appel à eux, et Mrs Hudson est présente à l'appel.

Cette première saison ne compte malheureusement que trois épisodes d'une heure et demi. Le premier, A Study in Pink, écrit par le Moff, est une entrée en matière enthousiasmante. Il se base comme on s'en doute sur Une étude en rouge, en gardant certains éléments (dont la fameuse rencontre des deux protagonistes) ou partant au contraire dans la direction inverse (le mot Rache écrit avec du sang). On est à la fois en territoire familier et allègrement baladé, par exemple avec l'apparition de la Nemesis de Holmes en milieu d'épisode (et cela fait plaisir de voir Mark Gatiss lui-même en Mycroft).

Les acteurs sont particulièrement bien choisis. Je ne connaissais Benedict Cumberbatch qu'à travers son rôle de Paul Marshall dans Reviens-moi, et il n'est pas la première personne à laquelle j'aurais pensé dans le rôle, mais il est parfait. Physique atypique, juvénile, avec une voix grave assez déconcertante, il incarne à merveille le personnage, tout en rappelant également le onzième Docteur de Doctor Who (pour la petite histoire, il a auditionné pour le rôle du Docteur, tandis que Matt Smith, finalement retenu, a tenté de décrocher le rôle de Watson sur Sherlock!). Plus connu, Martin Freeman campe un Watson tout aussi convaincant. Toujours parfait pour incarner les gens ordinaires auxquels on peut facilement s'identifier, il montre aussi l'aspect courageux et homme d'action du bonhomme, qu'on a eu tendance à oublier un bon bout de temps mais qui commence à être remis au goût du jour, heureusement.

Le deuxième épisode, The Blind Banker, écrit par Steve Thompson,est moins palpitant. L'intrigue est sympathique mais il n'y a plus la surprise de la découverte, le cas Moriarty est ajouté en toute fin de façon un peu artificielle... Heureusement, on s'amuse beaucoup et le duo Holmes/Watson marche toujours du feu de Dieu. On voit néanmoins le danger qui menace la série, celui de tomber dans la routine d'épisodes classiques en eux-même et dont l'intérêt ne porterait que sur ses personnages vedettes.

The Great Game, le troisième et dernier épisode de cette trop courte saison, écrit par Mark Gatiss, est heureusement d'un tout autre niveau. Truffé de petites enquêtes en elle-mêmes pas transcendantes mais bien fichues et délimitées par un compte à rebours qui tient en haleine, il conduit finalement au personnage qu'on attendait depuis le départ au tournant, Moriarty. Encore une fois, les pistes auront été savamment brouillées et pendant quelques secondes on nous fera même croire au plus improbable. L'interprétation du Moriarty en question fera sans doute pas mal débattre, puisqu'assez différent du maître du crime glacial qu'on attend habituellement. Il fait à la fois penser au Maître de Doctor Who joué par John Simm (le Maître a dès sa création en 1970 été pensé comme le Moriarty du Docteur, mais l'interprétation et l'écriture font ici bien penser à Simm plutôt qu'une autre incarnation du Maître) et au Keats de Ashes to Ashes (même physique anodin et mou, même hystérie une fois qu'il ne cache plus son jeu).

La fin de l'épisode demande absolument une suite, et face au succès, la BBC a déjà donné son feu vert. Espérons que Moffat ne soit pas trop accaparé par Doctor Who pour continuer d'accorder à Sherlock le soin qu'il mérite.

potion préparée par Zakath Nath, le Samedi 21 Août 2010, 13:39bouillonnant dans le chaudron "Sherlock Holmes".