À cinq ans, Patrick Melrose est abusé par son père. À 22 ans, camé jusqu'aux yeux, il va récupérer à New York les cendres du paternel en question. À 30 ans...

Sous le titre Un peu d'espoir sont rassemblés les trois livres (en partie autobiographiques) d'Edward St-Aubyn, écrits au début des années 90: Peu importe, Mauvaise nouvelle et Après tout. On y retrouve donc Patrick Melrose et son entourage sur une période de 25 ans. Autant le dire tout de suite, 99% des personnages sont atroces ou au moins pathétiques, évoluant dans un milieu totalement superficiel et on les suit tout au long disant ou pensant des vacheries à propos des uns et des autres. Les livres abordent également des thèmes festifs comme la pédophilie et la drogue. A priori, rien qui ne m'attire sépcialement, et pourtant j'ai beaucoup apprécié (malgré une petite impression de répétition dans le deuxième livre où le personnage principal évolue constamment entre le manque et le trip total, mais rien de grave). Tout cela grâce au style de l'auteur, volontiers caustique, qui fait passer la pilule d'un récit qui serait vite insupportable, et le fait qu'effectivement, à la fin, on puisse percevoir un peu d'espoir. Une bonne surprise, qui me donne envie de lire Le goût de la mère, du même auteur, où on doit retrouver cette joyeuse bande.